L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a appelé, dimanche, à la tenue d’une conférence nationale pour l’élaboration d’une feuille de route, à même de répondre aux revendications populaires dans les plus brefs délais et permettre aux institutions du pays de poursuivre normalement leur processus dans le cadre d’une vision nationale complémentaire.
L’organisation a évoqué, dans un communiqué, les différentes interactions sur la scène nationale et leurs répercussions qui « nous imposent de réunir les conditions pour abriter un dialogue national sérieux et responsable, proposant la tenue d’une conférence nationale regroupant l’ensemble des acteurs, à savoir des représentants du hirak populaire, des partis politiques, des organisations nationales, des syndicats et autres.
Cette conférence constitue « le cadre adéquat pour débattre et approuver les étapes à entreprendre dans le cadre d’une vision nationale globale qui servirait de feuille de route à même de répondre, dans les plus brefs délais, aux revendications du peuple et de permettre aux institutions de l’Etat de poursuivre normalement leur fonctionnement », selon l’organisation.
Pour l’ONM, il existe plusieurs éléments de sortie de crise qui revêtent une grande importance dans le cadre de cette conférence en tant que principaux axes à débattre, avec à leur tête l’étape de transition « non encore approuvée », outre la question des élections qui exige plusieurs conditions juridiques, organisationnelles, techniques et administratives « qui ne peuvent être réunies ».
L’Organisation propose « le cautionnement ou l’élection d’une personnalité nationale ou d’une instance regroupant plusieurs personnalités qui supervisent la direction de l’étape de transition pour une durée maximale d’une année ».
Outre la poursuite de la révision de la loi relative au régime électoral, cette personnalité ou instance supervisera la gestion de la période de transition, et ce à travers la formation d’une commission indépendante chargée de la supervision de toutes les étapes de l’élection.
L’organisation propose, dans ce cadre, la constitution d’un Gouvernement technocrate par les dirigeants de la période de transition « lequel ne sera pas en droit d’avoir un lien direct avec le processus électoral », mais se chargera plutôt de la mise en place des différents moyens pour l’organisation de ces échéances.
L’ONM a mis en avant, dans ce sens, le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) dans cette conjoncture que traverse le pays, qui « au-delà de ses engagements d’assumer sa responsabilité dans la préservation de la pérennité de l’Etat (…), a prouvé son souci d’assurer et d’accompagner le mouvement populaire ».
La feuille des suggestions proposées par l’ONM s’inscrit dans le cadre de la réponse à l’appel lancé par le Haut Commandement de l’ANP afin de relancer un dialogue national menant à l’élaboration d’une vision qui permet la résolution de la situation actuelle.