Le groupe parlementaire du FLN a appelé officiellement, ce lundi 20 mai 2019, Mouad Bouchareb à démissionner de son poste de président de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Dans un communiqué rendu public, le groupe parlementaire du FLN a justifié cette décision par l’impératif de répondre favorablement à la demande populaire. « Par détermination de notre part à réaliser la revendication populaire et en exécution des orientations de la direction politique, par souci de sauvegarder la cohésion et la stabilité, et par respect du statut et du règlement intérieur du parti obligeant les élus à respecter la direction et à se conformer à ses orientations, nous demandons au président de l’APN de répondre sur le champ (à la demande du SG du FLN) et de se retirer volontairement de la présidence de l’APN pour aller dans le sens de ce que revendique le hirak », a indiqué dans son communiqué, du bureau du groupe parlementaire du FLN, qui s’est réuni aujourd’hui sous la présidence de Khaled Bouriah.
En effet, Moad Boucahreb fait partie des « B » contestés par le mouvement populaire depuis le 22 février dernier, en plus d’Abdelkader Bensalah, le chef d’Etat par intérim, le premier ministre Noureddine Bedoui, et l’ex-président du Conseil Constitutionnel Tayeb Belaïz, qui lui, a démissionné.
La semaine dernière, jeudi 16 mai, lors d’une rencontre avec les députés du groupe parlementaire du parti à l’APN, le Secrétaire général du FLN Mohamed Djemaï a appelé, Moad Bouchareb à se retirer de son poste et ce en réponse aux revendications du peuple algérien qui demande le changement radical des symboles du système.
Djemaï a adressé un « appel fraternel » à l’actuel président de la chambre basse du parlement dans lequel il lui demande de « faire prévaloir l’intérêt suprême du pays et de l’Etat sur tout autre intérêt personnel et de s’engager avec courage à mettre en oeuvre les revendications du peuple algérien qui demande le changement du président de l’APN et le reste des symboles du régime ». Il a, à ce propos, exhorté M. Bouchareb à se retirer de son poste de façon « civilisé », soulignant que sa démission serait « une position historique » portée en sa faveur.
Ainsi, Moad Bouchareb, est en train de subir le retour du boomerang de la protesta qu’il a mené, en 2018, contre l’ex-président de l’APN Saïd Bouhadja poussé à la démission de son poste.