L’ancien ministre de l’énergie, Chakib Khelil, a réagi, samedi soir, à l’ouverture par la Justice de dossiers de corruption le concernant. Il a dit avoir accueilli favorablement cette annonce, et il s’en est pris, dans une déclaration postée sur sa page Facebook, à la presse francophone.
« J’ai accueilli favorablement l’annonce de l’ouverture par la Justice des enquêtes judiciaires dans lesquelles est cité mon nom, et je salue même, la rigueur dont a fait preuve récemment la Justice, pour juger tous ceux qui sont impliqués dans la dilapidation de deniers publics et autres », a écrit Chakib Khelil.
Mercredi dernier, la Cour Suprême a annoncé dans un communiqué, que, deux dossiers de poursuites contre l’ancien ministre Chakib Khelil et ses complices ont été transmis à ses services, pour « infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger ». « La conclusion de deux contrats par la compagnie Sonatrach avec deux entreprises étrangères en infraction à la loi », constitue le deuxième motif de poursuites, a ajouté la même source. Ces mesures ont été prises conformément aux dispositions de l’article 573 du Code des procédures pénales, relatif au privilège de juridiction, a précisé le communiqué.
Dans un sa déclaration sur Facebook, Chakib Khelil a affirmé son engagement total à soutenir « les voix appelant à l’ouverture des dossiers de corruptions en toute indépendance et sans pression » afin de « garantir la réalisation du droit et divulguer les débiteurs », d’une part, et d’autre part, a-t-il dit, « assurer l’équité de tous ceux qui sont accusés, surtout, en cette époque, où tout le monde se hisse en juge, et la précipitation des médias à accuser des gens sans fondement juridique et donc anticiper les enquêtes et les investigations antérieures injustement à travers la presse et ses partisans qui étaient sous l’emprise des ennemis de l’Algérie, parmi les adorateurs de l’ancien colon ».
Chakib Khelil a fait valoir dans son texte la présomption d’innocence tout en dénonçant des illusions et bizarreries de la presse francophone algérienne qu’il a l’habitude d’entendre. « Il ne faut pas non plus oublier l’essence même du principe juridique qui prévoit l’innocence d’un accusé tant que sa culpabilité n’a pas été établie par les juridictions compétentes, et selon des preuves avec une base légale valable. A part cela, ce ne sont que des bizarreries et des délires de la presse francophone dont on a l’habitude d’entendre », a-t-il écrit, estimant que, la presse francophone « émet son dernier souffle après avoir perdu la boussole de son activité hostile à l’Algérie et ses braves enfants. »
« Mon grand espoir, est que, le soleil de la vérité a enfin brillé dans mon pays, notamment, en voyant que le nombre de ceux qui espèrent à une justice plus juste sont plus nombreux que ceux qui sont remplis de désespoir », a-t-il indiqué, en ajoutant : « Je tiens à adresser à ceux qui sont délirants et qui ont des préjugés que la plus grande bataille à mener par l’homme est sa bataille avec lui-même, une bataille dans laquelle l’amour de la justice triomphe de la convoitise de la haine », a-t-il conclu.