Mouad Bouchareb est l’un des rares politiques algérien à s’être suicidé en direct sur les écrans de télévisions.
Comment oublier son « bonne nuit et faite de beaux rêves », une fameuse formule qui fut interprétée comme étant adressée au peuple et laquelle provoquât, tout naturellement dans le contexte du début des manifestations, l’ire des algériens.
Cette notoriété établie sur la provocation des masses lui a valu d’être dans la « Short List » des trois B, en vérité, même ceux qui ne connaissaient pas Mouad Bouchareb hier, exècrent le personnage aujourd’hui à tel point, que l’on croirait, qu’il est le responsable de la décadence algérienne à lui tout seul.
Certes, le personnage qu’incarne Bouchareb trimbale beaucoup de casseroles au prorata de son éphémère éclat dans le monde politique algérien, cependant , il n’est pas le seul à avoir brandi la photo du « prophétique » Bouteflika , ni le seul à avoir qualifié l’ancien chef de l’état d’être « sacrée » dans une séance à l’APN, les exemples de telles soumissions sont légion dans le paysage politique algérien .
Par contre, Contrairement aux autres « dynastes », il n’a pas su faire « profil bas », il se « voyait déjà en haut de l’affiche », en vérité, dans une Algérie telle qu’elle était avant le 22 février, Bouchareb avait un avenir radieux en politique et il aurait pu gravir les deux échelons qu’il lui restait pour atteindre la casa mouradia.
Il faudrait rappeler que Bouchareb était moins zélé que le duo Ahmed Ouyahia et Seddik Chihab le porte-parole du RND, désormais, le premier s’éclipse petit à petit quant au deuxième il se fait la victime du premier mais tous deux sont dans un processus d’évanescence dans les mémoires des algériens.
Mouad Bouchareb est nettement moins outrancier que Ould Abass notre « savant germanique », rappelez-vous, c’est l’homme qui, les larmes aux yeux, demandait des excuses aux images du Président, en offrant un piètre spectacle du niveau atteint par ces pseudos responsables politique.
L’ancien président de l’APN n’est pas comparable à l’infatigable Bahaedinne Tliba qui prenait une « place énorme » dans déclarations incendiaires en vers ceux qui ne voulaient pas du cinquième mandat.
L’ancien coordinateur du FLN ne fait pas le poids devant Khaled Bounedjma de l’association des fils de Chahids » qui faisait ses « Coming out » sur les plateaux TV comme étant un « brosseur professionnel », ni devant le funèbre Ammar Ghoul qui sombra à tel point qu’il disait soutenir Bouteflika même si ce dernier est mort.
Bouchareb ne peut, en aucun cas, concurrencer Abdelmalek Sellal, le « populaire » Premier Ministre auquel nous devons, grâce à ces frasques pathétiques, des compilations hilarantes sur le net, les vidéos de ses déplacements dans le pays et à travers le monde faisaient rires les uns et provoquaient des malaises chez les autres, dire que ce monsieur représentait l’Algérie est une insulte pour le peuple et son histoire séculaire.
Faire un récapitulatif de toutes les aberrances qu’incarnent les politiques algériens est un exercice ardu et ne tiendrait pas dans un simple article, le maltôtier Sidi Said, à lui seul requière, une encyclopédie de la soumission en politique.
Enfin, il est facile de comprendre que devant ce panel , Bouchareb n’est pas celui qui a excellé dans l’exercice visant à la déperdition de la nation, ceci dit, une seule erreur restera à son actif, une seule erreur qui lui aura valu d’être tombé en « obsolescence » devant les jeune du Harak, en vérité la malédiction colle à la peau de Mouad .
Nous pourrions retenir une chose positive à l’actif de Bouchareb, c’est qu’il sera enseigné dans les écoles de sciences politique, en vérité, il est l’exemple personnifié de l’inintelligence en politique.
Ironie du sort, en déclarant « beaux rêves et bonne nuit » il ne parlait pas des manifestants du 22 février mais il visait Abderrazak Makri du parti Hamas et le titre de son programme politique : le rêve algérien.
Par Nazim Maiza