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Abdelaziz Rahabi : la transition a toutes les chances de ne pas aboutir

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« Il n’y a pas une seule transition au monde organisée par l’ancienne équipe au pouvoir. C’est une transition à l’algérienne qui a toutes les chances de ne pas aboutir encore moins les élections du mois de juillet prochain », a déclaré, l’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, lors de son passage à la Radio Chaîne 3.

Il constate « un manque de dialogue en raison de la remise en cause du chef de l’Etat, notamment de sa légitimité et de l’absence d’une offre de dialogue sérieuse et fondée avec un agenda ».

L’ancien ministre a indiqué que « les ruptures violentes sont l’une des caractéristiques du régime », en rappelant la rupture de 1962, marquée par une lutte de pouvoir, le coup d’Etat de 1965 et le printemps berbère de 2001 et ce qui se passe actuellement dans le pays, à savoir ce refus généralisé.

Le diplomate a par ailleurs observé un décalage entre le peuple qui a pris conscience qu’il faut changer de système et les tenants du  pouvoir. « Nous avons un chef d’Etat faible, en raison du rejet qu’il suscite ».

Il a indiqué que « les Algériens sont déjà dans la transition démocratique et toutes les revendications du peuple sont toutes à caractères politiques et face à ces revendications, nous avons de fausses propositions, de demi-mesures et ce qui est permanent dans la réaction du gouvernement c’est d’affaiblir la mobilisation », en intégrant, entre autre, de faux débats.

Evoquant l’application de l’article 102 de la Constitution, M. Rahabi a indiqué qu’il « est insuffisant pour une sortie de crise, s’il n’est pas adossé à une solution politique », ajoutant qu’ « il nous a permis de régler le problème de forme. Comme le pouvoir n’a pas mis en place des structures d’intermédiation sociale, il s’est retrouvé en face du peuple ».

L’ancien ministre a par ailleurs souligné que « la transition actuelle en Algérie ne ressemble à aucune autre transition dans le monde. Les acteurs de la transition ne sont pas encore définis », ajoutant qu’il y a trois acteurs (opposition, gouvernement, l’armée) qui peuvent envisager ensemble une sortie de cette impasse politique, qui, selon lui, devient plus grande chaque jour et elle s’aggrave en l’absence de perspectives politiques.

Il a expliqué que la transition est un processus social et politique, c’est également un processus d’adaptation des institutions. « Vous n’entrez pas dans la démocratie en 24 heures », a-t-il a indiqué, tout en regrattant que « la société algérienne soit suspendue aux déclarations du chef d’Etat-Major pour envisager les lendemains ».

Interrogé sur l’activation des articles 7 et 8 de la Constitution, M. Rahabi a indiqué que « c’est un faux débat cela nous a fait perdre beaucoup de temps ».

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