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Ghozali à Bensalah : ne saurait compter sur moi pour une participation à la réunion de demain

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Le refus des invitations de la présidence pour une réunion de consultation pour la mise en place d’une commission nationale de préparation et d’organisation des prochaines élections, se poursuit, avec le refus de l’ex- chef du gouvernement Sid Ahmed Ghozali qui a décliné à son tour l’invitation de Bensalah.

Dans une lettre publiée sur le site du quotidien «Liberté», Ghozali a indiqué pour Bensalah que s’il compte sur sa présence à la réunion afin de « recueillir les avis des invités ou à révéler le contenu du projet, ne saurait compter sur une participation de ma part, laquelle ne serait, ni logique, ni utile ni encore moins d’une quelconque nécessité». Ghozali a souligné de ce fait, « la non-faisabilité manifeste, d’un projet étonnamment audacieux, qui consisterait à étudier, légiférer et organiser des élections présidentielles, en quelques semaines voire de quelques jours».

Selon lui sa position est « archiconnue » depuis vingt ans, ou « je n’ai cessé de mettre en garde à plusieurs reprises les tenants du pouvoir, contre trois péchés capitaux, sources inéluctables de la mauvaise gouvernance, à savoir : primo l’absence de culture du droit ; deuxio le mépris vis à vis du rôle qui échoit à la société dans son propre fonctionnement, en particulier pour la mobilisation des énergies humaines créatrices de richesse ; tertio le refus obstiné du pouvoir de rendre compte de ses actes, refus qui conduit de la sorte à s’auto-sacraliser » a souligné l’ex-chef de l’exécutif.

S’adressant encore à Bensalah, Ghozali a indiqué que, « vous le savez bien, le peuple ne demande pas la lune. Il ne demande rien de plus que le respect de son aspiration légitime à une vie paisible dans la dignité et la sécurité ». Appuyant ses raisons, Ghozali a exprimé ses craintes à propos de cette manoeuvre du pouvoir en indiquant que des « initiatives inappropriées, c’est une grande déception d’une population, qui a clamé durant deux mois, à raison et avec force, que les milieux les plus désignés pour assurer les changements devenus nécessaires, ne sauraient être ces forces politiques mêmes qui se montrent si obstinées à pérenniser le « pouvoir pour le pouvoir », à prolonger sans fin la tradition « d’élections décidées à l’avance ».

« Voilà autant de raisons de se démarquer ouvertement des tenants et aboutissants de cette réunion du 22 avril, exercice auquel il n’est pas question pour moi de participer, de près ou de loin » a conclu Sid Ahmed Ghozali.

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