« Le pouvoir en place n’a pas encore compris la leçon », a indiqué hier la juriste et avocate, Mme. Zoubida Assoul, lors d’une conférence-débat organisée à l’université de Béjaia. Mme. Assoul faisait référence à l’entêtement du pouvoir.
Elle a rappelé que le peuple a manifesté pour dire non à ce système corrompu. «Le peuple algérien nous a rendu aujourd’hui notre fierté d’être algérien et notre dignité », a-t-elle indiqué, précisant que Nous devons aller vers une transition qui permettra l’émergence d’une classe politique saine et honnête et surtout l’émergence de la voix du peuple.
Elle a rappelé qu’« au moment où nous continuons notre lutte contre le système, le Parlement qui n’a aucune légitimité qui a créé un scandale sans précédent lorsque le siège de l’APN a été cadenassé et on a vécu un putsch contre le président de l’Assemblée par la majorité qui dirige le pays».
Le Parlement a consacré hier la vacance du poste de président de la République. «La vacance est consacrée de fait, nous n’avons pas besoin que le Parlement se réunisse », a-t-elle souligné.
« Non à Bensalah et non à toute cette nomenclature politique qui a ruiné le pays et qui veut encore continuer dans le déni», a-t-elle déclaré. « Bensalah, on va le faire partir comme on a fait partir Bouteflika, par notre mobilisation de plus en plus forte»
Le mouvement a réussi à faire dégager un à un certains de ces symboles, et Bensalah risque d’être le prochain. «Il n’y a pas que lui, on va faire partir aussi le gouvernement de Bedoui et on va continuer la mobilisation pour qu’enfin on puisse aller vers une période de transition qui permettra à notre pays de détricoter tout le système en place et de le remplacer par un système transparent, avec une bonne gouvernance, un Etat de droit et des libertés», ajoute-t-elle. Zoubida Assoul
« Le citoyen s’est libéré et ne veut plus de tutelle. Cela veut dire qu’il faut qu’on donne la chance et le temps aux Algériens de se rencontrer, débattre, s’organiser et trouver ses représentants pour que ceux-ci puissent transmettre leurs messages et leurs propositions à la classe politique, au pouvoir. Les solutions d’en haut c’est terminé», préconise-t-elle.
Mme. Assoul a indiqué que « la direction à créer devra avoir la caution du peuple et sera «le réceptacle de toutes les propositions qui vont émaner de toutes les composantes du peuple. Elle tracera une feuille de route commune qui va déterminer la durée, les objectifs et les mécanismes de la transition».