Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a dénoncé le recours du régime à «l’internationalisation» de la crise politique que traverse le pays.
Dans un message posté sur sa page Facebook, Benflis a souligné que « ce régime a été alarmé par les déclarations de certains partenaires étrangers sur le droit du peuple algérien à manifester pacifiquement et l’élan de sympathie manifesté par l’opinion publique internationale, notamment occidentale, à l’égard du mouvement de contestation pacifique, dans notre pays». Ainsi, «le pouvoir politique en place semble s’engager dans une campagne auprès des partenaires étrangers pour plaider sa propre cause, promouvoir la feuille de route du président de la République – déclarée nulle et non avenue par le peuple algérien – et solliciter la compréhension des uns, particulièrement les Occidentaux plus sensibles aux pressions de leur opinion publique, et le soutien des autres, notamment la Russie et la Chine » a souligné l’ex-premier ministre.
En rappelant que ce même pouvoir a souvent accusé l’opposition, de traiter avec « la main étrangère », Benflis, s’est demandé « s’il n’est pas étonnant de voir un régime politique qui stigmatise l’ingérence étrangère, lorsque certaines voix dans le monde s’élèvent pour soutenir le droit constitutionnel des Algériens à manifester pacifiquement, et prend, lui-même, des initiatives qui vont dans le sens de l’internationalisation de la crise, lorsqu’il se sent menacé dans sa survie».
Pour Benflis, «la solution à l’impasse politique actuelle est entre les mains des Algériens et doit le rester», alors que «l’internationalisation de la crise se traduira nécessairement par l’ouverture de notre pays aux luttes d’influence entre puissances étrangères dont on sait l’effet ravageur sur les pays qui les subissent».
Benflis a rappelé, en dernier lieu, que «le peuple algérien est résolument contre toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes de notre pays».