L’Algérie demeure fortement dépendante des cargaisons de blé exportées par la France, qui expédie annuellement près de 7 millions de tonnes de ce céréale vers notre pays.
Malgré la volonté de l’Etat algérien de diversifier ses fournisseurs, notamment, l’Argentine et la Russie, la France reste de loin pour l’année précédente, le premier fournisseur de l’Algérie en matière de blé tendre.
A noter que, l’Algérie importe 90% de ses besoins en matière de blé tendre, dont une grosse partie est acheminée de France.
La France exporte environ 59% de sa production de blé vers l’Afrique, dont 39% est expédiée vers l’Algérie.
Selon le dernier bilan établi par le site FranceAgriMer, repris par l’autre site Mer et Marine, «l’Algérie prend la première place avec une augmentation de 49% de ses importations de blés français à 3,7 Mt». Tandis que, les pays d’Afrique subsaharienne entrent en seconde position avec 645 604 t mais affichent un nouveau recul de 28%.
«La perte de marché dans la région est liée à la mauvaise récolte de la campagne 2016», a expliqué FranceAgriMer, en relevant que «les pays africains ont privilégié les blés d’origine russe. Si, auparavant, les décideurs africains donnaient une préférence aux blés français en dehors de toute considération de prix, la situation s’est inversée aujourd’hui. Le facteur prix est devenu déterminant».
De son côté, le cabinet Agritel a indiqué que la France a exporté hors zone Euro 882 000 tonnes en décembre dernier, ce qui démontre la compétitivité des blés français. «L’Algérie est bien sûr notre premier client», a noté la même source.
Cependant, l’Algérie qui voudrait diversifier ses fournisseurs, reste très attachée au critère de qualité, qui est garantie par le fournisseur traditionnel de l’Algérie. Ce critère avait conduit au début du mois janvier dernier au refoulement par les autorités algériennes d’une cargaison de blé en provenance de l’Argentine, et ce même si, l’Algérie est le deuxième plus gros client de ce pays, qui en a importé en 2018 quelques 900 000 tonnes pour une valeur de 160 millions de Dollars.
Rappelons également que, l’Algérie est en négociation avec les russes pour l’achat de blé. Une cargaison test de blé est attendue au courant de l’année en cours, ce qui déterminera si ou non l’Algérie achèterait le blé de ce pays.
Le Ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak avait affirmé récemment, à l’issue de la réunion de la commission intergouvernementale russo-algérienne tenue à Moscou, qu’un accord est sur le point d’être trouvé pour l’achat par l’Algérie du blé russe.