Les détails techniques et les dimensions socio-économiques du projet «Djisr El Djazaïr» ou «Pont d’Alger», ont été exposés par des architectes et des experts en urbanismes à Alger.
Le projet initié par les deux architectes Nassim et Sihem Baghli consiste à relier la baie d’Alger par un pont d’Ain-Taya à El Kettani (Bab El Oued).
Pour rappel, lors de la présentation du projet en 2017, Nassim Baghli avait indiqué que, le pont en question est de 17 kms, et permettra de relier les deux extrémités de la baie d’Alger en 15 minutes. Son coût de réalisation avait été estimé alors à 1.5 milliards de Dollars, pour une durée de réalisation de 5 années.
«Le pont d’Alger, toujours à sa première phase, pourrait être considéré comme un projet de société eu égard aux grandes opportunités qui seront offertes sur les plans socio-économique et touristique à Alger», a expliqué, samedi dernier, Nassim Baghli, architecte, lors d’une conférence de presse organisée en marge d’une rencontre professionnelle ayant réuni des experts et des architectes algériens et étrangers.
L’architecte a considéré que ce projet est «une initiative de citoyenneté» et a fait savoir que la «il a bénéficié du soutien moral de la wilaya d’Alger». Selon lui, il s’agit d’«un signe positif» de la part de l’administration qui encourage ce genre de rencontres.
La phase actuelle exigeait «la collecte d’un grand nombre d’informations», a-t-il estimé, et ce, à travers, les experts, l’administration ou par le biais des réseaux sociaux. Il a fait savoir que l’idée du projet avait même attiré, au début il y a 10 ans, l’attention d’architectes de renommée internationale à l’image de Jean Louis Cohen et Rem Koolhaas. Nassim Baghli a indiqué avoir présenté ce projet à l’architecte français, Jean Nouvel, à l’occasion de sa dernière visite en Algérie fin 2018.
L’expert, Farouk Chiali, a de son côté a appelé à une réflexion sur «les voies et moyens adéquats pour trouver des investisseurs devant contribuer à ce projet qui nécessite des investissements intérieurs et extérieurs», et «l’élaboration d’études économiques et financières nécessaires».
Quant à l’architecte Halim Faidi a exprimé son soutien au projet du grand Pont, soulignant que «l’Algérie doit aujourd’hui trancher sur les options du bien-être et de la sécurité dont doit disposer la capitale ou tout autre ville du pays », en ajoutant que « l’Algérie dispose d’outils et moyens qui lui permettent de penser aux villes de demain, à savoir les villes intelligentes et ce en vue de définir leur rôle socio- économique », a-t-il ajouté.
Le Pont d’Alger est «plus qu’un simple projet urbain», a estimé Abdellatif Baghli, en expliquant cela par la série de projets accompagnant le grand Pont iles flottantes.
Riad Hartani et l’architecte Stephen Zacks des Etats Unis ont, quant à eux, conforté l’idée de « l’espace ouvert » dans la conception des villes futures et « les changements qui peuvent résulter de ces projets sur la vie quotidienne».