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La formation en entreprenariat des jeunes africains, un moyen de lutter contre la migration clandestine

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La formation en entrepreneuriat des jeunes africains peut constituer un moyen « efficace » de lutte contre le phénomène de la migration clandestine qui ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années, a estimé mardi Aboubakry Tidiane Diallo, responsable d’une association sénégalaise chargée de la lutte contre la migration clandestine.

Participant à la 2ème édition de la Conférence internationale des ONG africaines membres de l’Ecosoc des Nations unies qui a débuté ses travaux lundi au centre international de conférences Abdelatif Rahal à Alger, Aboubakry Tidiane Diallo, représentant l’association de Dakar de lutte contre la migration clandestine a indiqué à l’APS que la formation en entreprenariat des jeunes peut constituer un moyen efficace de lutter contre ce « fléau » qui touche particulièrement la frange juvénile africaine.

Informaticien de formation et conseiller en emploi des jeunes, ce jeune sénégalais âgé de 33 ans qui a rappelé que son pays est touché par ce phénomène de migration, a fait savoir que depuis 2006 le nombre de personnes qui ont franchi les frontières du pays pour rejoindre l’Europe à travers notamment le Maroc n’a cessé d’augmenter jusqu’à provoquer une crise dans le secteur « stratégique » de la pêche, perdant, a-t-il fait savoir, la majorité de travailleurs.

Aboubakry Tidiane Diallo a ajouté dans ce contexte que les jeunes sénégalais qui avaient pris le risque de s’immigrer clandestinement vers l’Europe ont fini, dans la majorité des cas, à être refoulés aux frontières européennes alors que d’autres avaient perdu la vie durant leur traversée en mer méditerranéenne.

« Il se trouve aussi que ceux qui parviennent à gagner le contient européen sont confrontés au problème d’intégration et d’absence de protection sociale », a-t-il relevé, invitant les acteurs de la société civile africaine à se focaliser sur l’insertion des jeunes africains dans le monde du travail.

Aboubakry se dit confiant en les capacités des jeunes et de leurs potentialités, malgré les multiples difficultés inhérentes aux conditions de vie des populations.

Evoquant son expérience, il a confié avoir soutenu 45 jeunes sénégalais, qui étaient « des candidats potentiels » pour tenter l’immigration clandestine, à obtenir des financements (10 millions de Franc CFA) pour lancer de nouvelles activités locales avec des retombées garanties sur l’emploi.

Saluant la tenue de la 2ème édition de la conférence internationale des ONG africaines, co-organisée par le Parlement africain de la société civile et l’Association nationale d’échanges entre jeunes (ANEJ) du 19 au 21 novembre, le hôte d’Alger a souligné que les jeunes africains, notamment les nouveaux diplômés universitaires, ont besoin de mesures d’accompagnement et de formations complémentaires pour stimuler leurs esprits créatifs et d’innovations.

Tout en reconnaissant que le chômage et la pauvreté ont obligé les africains à quitter leurs territoires, Aboubakry Tidiane a affirmé qu’il n’en demeure pas moins que « la migration ne peut pas considérée comme une solution attractive », appelant les compétences africaines installés notamment dans les pays occidentaux à s’intéresser à la jeunesse de leurs pays d’origine pour soutenir des projets d’insertion et de réduction de pauvreté.

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