Le taux de croissance du PIB réel de l’Algérie devrait s’établir à 2.5% en 2018 et 2.7% en 2019, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) portant sur les perspectives régionales pour le Moyen Orient Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, publiées ce mardi 13 novembre 2018.
Concernant l’inflation, le FMI a indiqué que son taux devrait s’établir quant à lui à 6,5% en 2018 et à 6,7% en 2019, et qui est d’environ 5% selon les chiffres avancés par le Gouvernement.
Quant au déficit budgétaire, celui-ci a été anticipé par le FMI à 7% du PIB en 2018 et se réduirai à 5,6% en 2019. Pour ce qui est du déficit du compte courant, il s’établirait selon la même source à 9% en 2018 avant de retomber à 7,9% en 2019.
Le FMI a estimé que «l’augmentation des dépenses publiques devrait stimuler la croissance» pour l’exercice en cours, en signalant, toutefois, que «la contraction budgétaire prévue pour les années à venir va probablement se traduire par un ralentissement de la croissance non pétrolière sur le moyen terme».
Le Fond a rappelé que l’Algérie, a «augmenté ses dépenses afin de stimuler l’activité économique, en s’appuyant largement sur le financement monétaire», en ajoutant que «le retour à un rééquilibrage budgétaire rigoureux est prévu à partir de 2019».
Selon le même rapport, comme les autres pays exportateurs de pétrole de la région, l’économie de l’Algérie devrait enregistrer une amélioration de ses soldes extérieurs et budgétaires grâce notamment au redressement des cours de brut.
A ce propos, le Fond a tablé sur des exportations à 46,2 mds de dollars en 2018 contre 37,6 mds de dollars en 2017.
Le PIB nominal de l’Algérie devrait atteindre, selon le FMI, 188,3 milliards (mds) de dollars en 2018 contre 167,6 mds de dollars en 2017. En 2019, le PIB devrait franchir pour la première fois la barre des 200 mds de dollars en 2019 pour se chiffrer à 200,2 mds de dollars, prévoit l’institution de Bretton Woods.
Mais, le FMI a averti dans son rapport, sur le fait que «les perspectives de croissance pour les exportateurs de pétrole restent sujettes à une grande incertitude quant à l’évolution future des prix du pétrole».
«Malgré les récentes évolutions des prix du pétrole et une légère augmentation des prix à terme par rapport (…) à mai 2018, les marchés restent convaincus que les prix du pétrole vont plafonner en 2018 avant de baisser progressivement jusqu’à environ 60 dollars le baril d’ici à 2023 », a indiqué le FMI.
