Le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé mardi à Paris aux chefs d’entreprises françaises que l’Algérie est à la recherche d’un partenariat « durable » dans le cadre de la diversification de son économie.
« Nous sommes à la recherche d’un partenariat durable dans le cadre de la diversification de notre économie », a-t-il déclaré dans une rencontre avec près d’une quarantaine de chefs d’entreprises françaises organisée par le Medef International. Outre la délégation algérienne, la rencontre a regroupé entre autres les responsables d’Airbus Helicopters, Alstom, Decathlon, Engie, Geos, Lafarge, Total, Ratp, Suez et des cabinet de consulting.
Dans son allocution introductive, le président du conseil de chef d’entreprises France-Algérie et DG du groupe Suez, Jean-Louis Chaussade, a expliqué que cette rencontre a été initié compte tenue des évolutions économiques, du marché pétrolier et des évolutions de l’Algérie, soulignant qu’elle s’inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays à « accélérer » les relations bilatérales.
Il a mis en exergue la question de la formation, pour laquelle la France, a-t-il indiqué, a une « véritable expertise » et celle de la logistique dans le domaine de la sous-traitance industrielle. Le ministre de l’Industrie et des Mines a dressé un tableau sur la situation économique de l’Algérie, avec ses énormes potentialités et ses perspectives à court et moyen termes.
C’est dans cette optique qu’il a présenté, secteur par secteur, des chiffres pour montrer la dynamique particulière qui a touché l’économie algérienne, dont l’objectif principal est sa diversification. Il a expliqué que depuis une quinzaine d’années, une enveloppe de 60 milliards d’euros a été investie, dont 40 milliards d’euros pour le secteur de l’industrie, soulignant que l’Algérie « veut rattraper » le retard dans le secteur industriel. Il a ajouté qu’au cours de cette période, le montant des investissements de l’Algérie avec des entreprises étrangères s’élève à 14 milliards d’euros, relevant que 50.000 projets ont été réalisés.
M.Yousfi a précisé que 20 milliards d’euros ont été investis en 2017, dont 10 milliards d’euros pour le secteur industriel, signalant que la France reste le premier investisseur en Algérie en matière de nombre de projets.
Le ministre a expliqué que l’agriculture, le tourisme et l’industrie sont les trois piliers de la politique de diversification de l’économie algérienne, montrant, chiffres à l’appui, la cadence de la production algérienne, tous secteurs économiques confondus, et les perspectives d’une productivité qui encouragera l’exportation des produits algériens.
Cependant, il a mis en exergue le retard pris par l’Algérie dans les secteurs de la chimie et des mines, soulignant aux chefs d’entreprises françaises que la « porte du partenariat est ouverte ». Pour le secteur minier, le ministre a indiqué que le gouvernement algérien a mis 15 à 16 milliards d’euros d’investissements pour l’exploitation du phosphate. « L’agriculture, le tourisme et l’industrie sont les trois piliers de notre volonté de diversifier notre économie », a-t-il dit, affirmant que la France est « bien placée » pou un partenariat durable avec l’Algérie.