Les pays du G7 (les sept pays les plus industrialisés), qui sont déterminés à combler les disparités salariales entre hommes et femmes, affichent un écart moyen de quelque 16 points de pourcentage, a indique le Fonds monétaire international (FMI) sur son site web.
Dans la lutte qu’ils livrent pour parvenir à la parité entre les hommes et les femmes, certains pays parviennent à réduire les inégalités, notamment en matière d’accès aux soins de santé, à l’éducation et aux services financiers.
Cependant, à l’échelle mondiale, les femmes continuent d’être désavantagées par rapport aux hommes sur le plan des perspectives économiques.
« Les pays peuvent corriger le problème en adoptant des politiques propres à réduire l’écart salarial et promouvoir l’égalité des chances », précise le FMI.
« Notre graphique de la semaine, tiré du document récemment publié à l’issue de la réunion des ministres et des gouverneurs de la banque centrale du G-7, montre l’écart salarial qui existe dans les différents pays. Il mesure les différences de rémunération entre hommes et femmes compte tenu des heures ouvrées, du type d’emploi, des niveaux d’instruction, de l’âge et de l’expérience. Ce graphique nous rappelle que les pays en développement et les pays avancés se heurtent au même problème » ajoute la même source.
Il apparaît que l’écart salarial est le plus marqué en Corée du Sud, où il s’élève à 37 points de pourcentage. Aux Etats-Unis et au Canada il est d’environ 18 points.
Le Luxembourg, quant à lui, se situe au bas de l’échelle avec une différence de 3 points.
Le G7, qui s’est engagé à combler l’écart de genre, présente une disparité moyenne de quelque 16 points de pourcentage.
Les inégalités de genre sont étroitement liées aux inégalités de revenu, lesquelles peuvent peser sur la viabilité de la croissance dans un pays donné.
L’écart de salaire entre hommes et femmes contribue directement aux inégalités de revenu, et plus les écarts de participation au marché du travail sont grands, plus les inégalités se manifestent sur le plan des revenus, des retraites et de l’épargne. La diminution de l’écart salarial peut aboutir à une plus grande égalité dans la répartition globale du revenu.
Pour réduire les inégalités de genre et les écarts salariaux, les pays devraient privilégier les politiques propres à améliorer l’éducation, la santé et les infrastructures, à renforcer l’inclusion financière et à promouvoir l’égalité de droits.
Dans les pays avancés et dans quelques pays en développement, plusieurs politiques peuvent contribuer à réduire les écarts salariaux à savoir des congés parentaux financés par l’Etat. Les congés de longue durée pour la prise en charge des enfants peuvent entraîner une baisse de revenu après le retour au travail et une perte d’aptitudes.
Aussi la suppression de la charge fiscale liée au deuxième revenu (principalement celui de la femme). Remplacer la fiscalité familiale par une fiscalité individuelle.
Les Crédits d’impôt ou prestations en faveur des salaires modestes. Ces crédits d’impôt réduiraient la charge fiscale nette et augmenteraient le revenu net du travail.