La proposition du MSP d’aller vers un consensus politique vient d’être rejetée par le second parti au pouvoir le RND, après les réserves émises par le FLN.
En effet, dans sa campagne marathonienne que mène actuellement le président du MSP, Abderezak Makri peine à convaincre les partis majoritaires aux pouvoir de sa « solution» pour la situation politique, économique et sociale que connait le pays.
Dans une rencontre qu’il a effectué hier avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, le président du MSP a eu un niet catégorique de la part du parti d’Ouhyahia concernant la période de transition qu’il propose avec l’arrivée des échéances présidentielles. Selon le SG du RND, le pays ne connait pas de crise politique et du coup, les propositions du MSP ne sont pas vraiment fondées.
Dans un point de presse animé à l’issu de cette rencontre, Ahmed Ouyahia a expliqué qu’il a rappelé la position de son parti pour les représentants du MSP, en leur indiquant que son parti a «lancé un appel public au moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour qu’il poursuive son œuvre de construction, pour assurer la stabilité de l’Algérie ». Une position qui n’est pas partagée par le MSP qui juge que les capacités physiques du Président ont diminué, Mais le SG du RND a vite rappelé que ce discours est maintenu par l’opposition depuis les années de 2004 en s’opposant à la réélection de Bouteflika.
Rejetant en bloc, les propositions du MSP, le SG du RND a pris le temps pour exprimer son étonnement de la proposition d’un consensus politique, selon lui, «le consensus politique autour de la prochaine présidentielle est encore tôt ». Mettant du doute sur la bonne foi du MSP, il a indiqué que « parler de consensus à la veille d’un rendez-vous électoral, c’est remettre en cause la souveraineté populaire». Ajoutant que, « ce n’est pas logique dans un pays où des élections sont organisées tous les cinq ans on appelle à une période de transition», tranche Ouyahia.
A propos de l’appel du MSP pour l’armée afin d’accompagner la période de transition, Ouyahia a souligné clairement que « l’armée est la deuxième institution constitutionnelle après le président de la République qui incarne l’unité nationale. Il est donc préférable de ne pas l’impliquer dans les débats politiques et partisans où il est dans l’ordre des choses qu’il y ait des divergences ».
Dans un communiqué issu du MSP, il a été indiqué qu’il y avait une convergence d’idée sur le plan économique et social, mais il n’admet pas la proposition de la continuité proposé par le RND, et indique que les deux partie se sont mis d’accord pour d’éventuelles autres rencontres.