«Les institutions financières en Algérie fonctionnent comme un cartel», a estimé l’expert international en finances, Raïf Mokretar Karroubi, se voulant critique à l’égard de ces institutions financières.
Selon lui «elles s’entendent pour développer les mêmes produits, les proposer au même prix, et elles se partagent le marché», a-t-il expliqué
Interrogé sur si les banques algériennes sont dynamiques ou efficiente, l’expert international a expliqué que «les banques algériennes présentent quelques lacunes par rapport aux autres systèmes bancaires de la zone Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA)», ajoutant que «ces lacunes sont liées aux capacités limitées des banques algériennes, d’évaluation et de prise de risques».
S’exprimant, mardi, sur les ondes de la Radio Algérienne, l’expert financier a jugé «anormal que des financements accordés par ces banques, même sur une année, soient garantis, soit par le gouvernement, soit sous la forme d’hypothèques couvrant plusieurs fois le montant de ces financements».
Selon lui «cette manière de faire, a pour effet de limiter l’accès aux crédits, notamment aux PME, lesquelles, représentent un moteur de croissance et de contribuer à bloquer des bon projets , pour lesquels les clients n’ont pas beaucoup de garanties à donner». Karroubi, a insisté en soulignant qu’«il s’agit, d’une situation liée à l’incapacité des banques à calculer le risque et à l’évaluer».
Concernant les banques étrangères implantées en Algérie, celles-ci, selon l’expert international «se sont installées dans des niches de rentabilité, en faisant en sorte de gagner pas mal d’argent sans prendre de risques».
M. Karroubi a révélé qu’«en réalité, ces banques en situation de confort, ne financent pas de projets. Elles laissent le soin à leurs clients de le faire jusqu’à 110% avec leur propre argent», précisant que «dans l’intervalle, elles placent celui-ci et prennent des commissions».