Le prix du pétrole a encore progressé hier mardi, le Brent de la mer du Nord frôlant les 80 dollars le baril, soutenu par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment la reprise des sanctions américaines contre l’Iran, faisant ainsi peser un risque de pénurie d’approvisionnement. Cette embellie des cours de l’or noir a permis à l’Algérie de récupérer ainsi près de 30% de leurs revenus hydrocarbures par rapport à la dernière année.
A ces tensions géopolitiques, s’ajoutent une forte augmentation de la demande et les quotas de production décidés par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de la réunion d’Alger, ce qui a permis aux prix du pétrole d’augmenter de plus de 70% par rapport à l’année précédente.
La reprise des prix du pétrole sur le marché international semble être liée à l’annonce par les Etats-Unis d’imposer des sanctions à l’Iran sur son programme nucléaire, faisant craindre des pénuries de marchés plus tard cette année lorsque les restrictions commerciales entreront en vigueur.
La demande mondiale reste soutenue par la Chine, le plus grand importateur de pétrole, le premier importateur de pétrole au monde, dont les capacités de raffinage ont affiché une croissance de 12% en avril par rapport au même mois de l’année dernière à 12,06 millions de barils/jour.
Les recettes pétrolières de l’Algérie représentent 93.6% de ses recettes totales en devises au 1er trimestre 2018, elles seront affectées par l’amélioration des prix du pétrole sur le marché international. Ces revenus ont augmenté d’environ 30% cette année.
Cette hausse significative des cours de pétrole soulève de nombreuses interrogations sur les mesures prises par le gouvernement de recourir au financement non-conventionnel. En effet, le gouvernement va-t-il réduire les délais de l’utilisation de la planche à billets, sur une période de cinq ans, ainsi que la loi de finances qui est basée sur un baril à 50 dollars.