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Abdelhakim Azzouzi, responsable chez Schneider Electric : « nous sommes une société qui fait partie de l’écosystème algérien »

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Abdelhakim Azzouzi et Chérif Bouharb sont responsables au sein de Schneider electric, un groupe industriel français spécialisé dans la fabrication des produits de gestion d’électricité, des automatismes et des solutions adaptées à ce métier. En marge d’un événement organisée ce mercredi 25 avril à l’hôtel Holiday Inn à Alger, ils sont revenus dans cet entretien accordé à Algérie ECO sur le positionnement de la firme en Algérie et ses perspectives.

Pourquoi l’organisation d’un tel événement en Algérie ?

Chérif Bouharb : le nom de cet événement est rempli de sens dans la mesure où il a été baptisé « innovation talk ».  Chez Schneider electric, nous avons plusieurs événements ; des innovations summit et des innovations talk avec l’approche d’innovation. C’est là (pendant ces événements), où nous présentons nos produits et nos innovations. Aujourd’hui dans le cadre de l’innovation talk de nos APC (American Power Conversion ) partenaires en Algérie, nous avons un portfolio d’offres qui sont déjà présents sur le marché algérien, une présentation d’une nouvelle gamme d’offres de petites puissances monophasées qui ciblent un home business market (appelé également marché résidentiel), donc les PME, mais aussi de plus hautes capacités, appelées Easy Ups triphasé, qui sont destinées à des applications demandeuses de plus de puissance et d’autonomie.

Nous annonçons cette offre, dédiée beaucoup plus aux marchés de type algérien, marocain et tunisien. C’est un produit derrière lequel il y’avait une recherche et développement pour ce marché avec un positionnement par rapport aux besoins de la région ainsi qu’un positionnement prix adéquat par rapport à des marchés qui sont assez compliqués. Ce ne sont pas des produits de remplacement, ce sont des produits complémentaires de notre gamme actuelle.

Vous avez présenté combien de gammes aujourd’hui ?

Abdelhakim Azzouzi : C’est une gamme sans précédent. Cela fait dix ans que nous n’avons pas fait un lancement aussi important. Cette gamme commence du petit onduleur qui va à la maison jusqu’à l’onduleur qui va protéger des chaines de production industriel ou un centre de données informatiques. C’est vraiment très important pour nos partenaires et pour nos clients.

Aujourd’hui, comment se positionne Schneider electric en Algérie ?

Abdelhakim Azzouzi : Schneider electric Algérie est un partenaire historique. Ce qu’il faut savoir c’est que nous sommes présents dans ce pays depuis plus d’un demi-siècle. Nous nous n’apercevons pas comme une société qui fait du commerce, mais plutôt comme une société qui fait partie de l’écosystème algérien. D’ailleurs, la majorité de nos employés est algérienne

Sur la partie « alimentation sécurisée », nous sommes leaders. Il y’a plusieurs raisons à cela. Parmi elles figurent la connaissance du marché, du terrain et des clients. De plus, il y’a la qualité des produits, leur robustesse et surtout notre service après-ventes. Car quand on achète un produit, aussi bon soit-il, il n’est pas parfait. Et le jour il y’a un problème, les clients aimeraient avoir quelqu’un en face d’eux.

Est-ce qu’il y’a d’autres projets d’investissement en Algérie ?

Abdelhakim Azzouzi : il y’a des projets, mais pour des raisons de confidentialité et d’aboutissement, nous ne pouvons pas en parler. Toutefois, nous avons déjà des usines en Algérie dont une qui produit des transformateurs. Si nous regardons nos concurrents, il y’a très peu qui ont des usines en Afrique, notamment en Algérie. De ce côté, je pense que nous sommes bien lotis. Bien sur, nous aimerions développer cela. Car nous avons le souci de préserver la planète.

Il y’a le souci de protéger la planète. Cependant, il y’a l’attractivité du marché. Selon vous, le marché algérien  est attractif ou non ?

Abdelhakim Azzouzi : Le marché algérien est connu au niveau mondial. L’Algérie est un pays qui compte plusieurs facteurs. D’abord, c’est le plus grand pays d’Afrique, c’est également un pays jeune et riche. Est-ce pour autant un marché de haut niveau ? Non, pas encore. Je ne suis pas là pour donner des leçons, je suis là pour apporter ma contribution.

Les Algériens sont des gens extrêmement ouverts. Ce sont des gens qui voyagent et qui connaissent bien le monde. Il y’a donc des dynamiques qui existent, mais les choses ne vont pas vite par rapport aux potentiels de l’Algérie. Il y’a des difficultés, c’est une réalité. Si nous comparons avec la Tunisie ou le Maroc, ce n’est pas forcément mieux (les deux voisins ne sont pas forcément mieux), mais en ce qui concerne les démarches administratives (la bureaucratie) par exemple, les Algériens peuvent s’améliorer encore.

Les derniers gouvernements algériens sont tous allés dans le sens de la restriction des importations pour préserver les réserves de change. A votre niveau, est-ce que vous avez été impactés par ces mesures ?

Abdelhakim Azzouzi : La cible des gouvernements algériens était les produits de retail ; autrement dit, de grande consommation. Or, nous nous adressons, en grande majorité, à des professionnels. Et ce genre de produits n’était pas concerné.

Toutefois, nous avons perdu un peu de temps pour comprendre le sens de cette directive (les différentes mesures) parce qu’au départ, elle était large. Une fois comprise, nous n’avons pas tellement souffert. Le délai qui s’est écoulé était à peu près de deux mois.

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