2.185 milliards de dinars de monnaie, soit l’équivalent de plus de 19 milliards de dollars américains, ont été créés par la Banque d’Algérie au 30 novembre 2017 dans le cadre du financement non conventionnel, ou connu sous le nom du processus de « la planche à billets ».C’est ce que révèle l’annonce de la situation mensuelle de la Banque d’Algérie publiée dans le dernier journal officiel.
Cette liquidité a été créée sous forme de titre émis ou garantie par l’Etat algérien conformément à l’article 45 bis de l’ordonnance n 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit.
En effet, cet article stipule que « la Banque d’Algérie procède, à titre exceptionnel et durant une période de cinq ans, à l’achat direct auprès du Trésor, des titres émis par celui-ci, à l’effet de participer, notamment à la couverture de besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne, au financement du Fonds National d’Investissement ».
Ledit article précise que « ce dispositif est mis en œuvre pour accompagner la réalisation de réformes structurelles économiques et budgétaires, devant aboutir au bout de cinq ans, au rétablissement des équilibres de la trésorerie de l’Etat et à l’équilibre de la balance des paiements ».
A ce propos, le Vice-gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Djemal Benbelkacem, avait indiqué le mois dernier que « le recours au financement conventionnelne va pas, à court termes, impacter directement la valeur du dinar », en expliquant que «c’est un financement qui a été mis en place dans une situation exceptionnelle pour accompagner les objectifs de réforme structurelle de notre économie qui permettront, sur les cinq prochaines années, à rétablir les équilibres de la balance des paiements et du budget de l’Etat ».
Il avait précisé que «si ces objectifs sont atteints, la valeur du dinar ne sera pas impactée par le financement non conventionnel ».