Sur les 4780 milliards circulant dans l’économie, les opérateurs économiques ont thésaurisé hors circuit bancaire une masse monétaire équivalente à 2000 milliards de dinars a indiqué aujourd’hui le gouverneur de la Banque centrale Mohamed Loukal, lors de la présentation du rapport annuel à l’assemblée populaire nationale (APN) sur la l’évolution économique et financier de l’Algérie durant l’année 2016.
Cette somme ne circule pas dans les circuits informels, mais elle est « thésaurisé chez les opérateurs économiques» a encore précisé le gouverneur de la Banque D’Algérie. De ce fiat, les « banques commerciales sont appelés a adopté une stratégie afin de faire atterrir ces sommes dans les circuits bancaires».
Par ailleurs, Loukal a fait savoir que les banques commerciale ont pu absorber en décembre 2019, l’équivalent de 105 milliards de dinars suite à l’instruction émise par la banque d’Algérie consistant à la domiciliation bancaire des importations destinées à la revente en état. « Cette somme a permis une augmentation des ressources bancaires à hauteur de 172 milliards de dinars, en un seul mois » a indiqué encore le gouverneur de la BA.
Par conséquent, le gouverneur a souligné que la masse monétaire circulant en dehors des circuits bancaires à baissée de 4780 à 4678 milliards de dinars.
S’exprimant sur les dépôts bancaires, le gouverneur a souligné que les dépôts bancaires ont connus une augmentation pour atteindre la somme de 9602 milliards de dinars en septembre 2017, et cela malgré la baisse des dépôts de secteurs des hydrocarbures de 8%.
En détaillant davantage, le gouverneur de la BA a indiqué que cette hausse est liée à l’augmentation des dépôts de secteur public avec +9,3% et ceux du privé et ménages avec une hausse de +4,2%. Toutefois, les dépôts à court terme sont de 41,4%, soit l’équivalent de 9763 milliards de dinars, alors que 5,48% sont des dépôts a vue, ce qui représente 6534 milliards de dinars le reste, sont des dépôts en garantie, soit plus de 10%, représentant 973 milliards de dinars.
Par ailleurs, malgré le recul des capacités de financement des banques, les crédits accordées à l’économie ont connu une hausse de 12,3%, soit une augmentation de 973 milliards de dinars durant les premiers neufs mois de 2017, pour atteindre la somme de 8883 milliards de dinars fin décembre, dont 48,6 % sont accordés pour le secteur public et 51,4% pour le secteur privé, alors que le reste, 7,4% pour les ménages.