« Le recours au financement non conventionnel, est en soi une forme de crédit, il faut en user et pas en abuser. Il y’ a un déficit, il faut le financer, mais avec des conditions. Dans la mesure où son utilisation doit être provisoire, et que simultanément, d’autres ressources financières se libèrent, telles que l’investissement, l’ouverture des capitaux, l’intégration de l’informel, et une amélioration dans le recouvrement de la fiscalité ordinaire » a déclaré Abderrahmane Benkhalfa, l’ancien ministre des finances, lors de la journée d’études sur les impacts de la loi de finances 2018, organisée ce lundi, par la chambre de commerce et d’industrie de la wilaya de Tipasa.
Indiquant, que « nous sommes au commencement de cette utilisation, il ne faut pas que le recours au financement non conventionnel soit une source de stress. C’est trouver les moyens de draguer les sources financières locales, qui doit être la majeure préoccupation ».
Et d’ajouter « il faut savoir que, plus on fera entrer de l’argent dans les banques, plus le prix, du baril augmente, plus on bancarise les ressources thésaurisées, plus on diminuera le recours au financement non conventionnel ».
Revenant sur les impacts de la loi de finances 2018, l’orateur a qualifié cette dernière, d’une loi « light », qui ne peut avoir des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat des citoyens. Et ce, malgré l’introduction des nouvelles taxes et des augmentations, qui, pour lui, demeurent dérisoires. Rappelant, à ce sujet qu’ « aucune diminution n’a été opéré sur le volume des transferts sociaux, et qu’en même temps, exceptionnellement cette année, le budget de l’équipement a connu une augmentation sensible, pour permettre la relance de l’appareil industriel, et par conséquent opérer une réelle baisse de la facture des importations ».
Par ailleurs, réagissant aux questions des journalistes, le conférencier, a tenu à préciser, que la vague de hausse des prix des produits que con ait ce début d’année, n’est pas du à l’entrée en vigueur des mesures de la loi de finances 2018, « se sont là les fruits de la spéculation, et e l’anticipation sur des scenarios négatifs. Les gens ont peur d’investir, de confier leurs argents aux banques, ils refusent de payer leurs impôts, leurs cotisations.il demeurent dans un attentisme qui tue toute réflexion de relance ou de développement. Il faut arriver à instaurer une réelle réglementation des marché, basée sur la confiance et l’esprit de citoyenneté ».