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Ouyahia, a-t-il eu raison de recourir à la planche à billets plutôt que l’endettement au FMI ?

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Finalement, telle que présentée,  la planche à billets sera la solution à tous les problèmes de  financement de tous les secteurs, du fait qu’elle est destinée au remboursement des dettes des entreprises, la régulation de l’équilibre budgétaire,  le règlement des salaires des fonctionnaires, le rééquilibrage entre la CNR et la CNAS,  et de surcroit elle servira au maintien de la politique sociale.

Ainsi, dans sa dernière sortie le premier ministre annonce que  « les dettes des entreprises chargées de réaliser les projets sectoriels seront réglées avant la fin de l’année », c’est l’instruction qu’a adressé le premier ministre à tous les départements, précisant que « plus de 400 milliards de dinars ont été  réservés à cet effet, conformément aux dispositions retenues dans la loi de finances 2018.

Dans ce sillage Ahmed Ouayhia, précise que «  pour donner plus d’aisance aux entreprises en difficulté, les délais de réalisation ont été allongés, et cette mesure, rendue possible, par le recours au financement non conventionnel, ne peut-être que de bonne augure pour les entreprises. Elle apportera plus de dynamique en ce qui concerne, l’investissement public ».


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Un aveu d’échec

Or, pour les observateurs, il est clair, qu’il s’agit en réalité d’un constat d’échec inavoué, des pouvoirs publics à maintenir un rythme de réalisation des programmes annoncés, lors de différentes tripartites. Ils considèrent qu’arriver à traîner des milliards de dinars de dettes, découlant de la réalisation des programmes sectoriels, est en soi une faille de gestion et un aveu d’absence cruelle de vision sur le moyen et long terme.

De là à actionner la planche à billets pour  les éponger, ne peut être qu’une alternative éphémère, qui au bout du compte , se révélera lourde de conséquences sur le pouvoir d’achat des algériens, et ne conférera qu’une aisance de courte durée pour les entreprises, du fait qu’elle n’ a pas de contrepartie économique, représenté par l’activation de leviers économiques, susceptibles de supporter la facture des programmes inscrits.


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Pour eux, il ne s’agit pas d’un règlement réel des dettes des entreprises, mais plutôt de l’aggravation de la dette interne, car au final, et en l’absence d’un contrepoids financier conséquent, découlant d’une réelle assise économique basée, sur des résultats concrets de la production industrielle,  du secteur tertiaire, de la sous-traitance, et de la fiscalité ordinaire, pour ne citer que ceux là,  qui payera les conséquences de cette mesure, maquillée en solution idoine pour l’économie nationale ?

Ceci étant, d’un gouvernement à un autre, en un court laps de temps, l’économie nationale n’a eu de cesse de perdre ses atouts, et les voies qui devaient réellement aboutir à des solutions économiquement viables.

Sinon comment peut-on expliquer, que le gouvernement opte pour la création de monnaie, dans une conjoncture aussi particulière, alors que l’Algérie n’étant pas endettée, demeure solvable, et peut négocier un endettement extérieur avec des conditions fortes, loin des restrictions  qui ont accompagné le plan de restructuration, des années 90, auprès du FMI ?

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