Dans chaque cœur d’un patriote algérien, réside l’amour de l’Algérie. Cette perle qui gîte au milieu de ce grand continent africain et qui a vu naitre l’une des plus grandes pour ne pas dire la plus grande révolution pour l’indépendance et la liberté un certain 1er novembre 1954. Portée, à bras le corps, par de jeunes et fougueux rebelles qui ont laissé, famille, femmes et enfants pour la poursuite de leur idéal. Avec de maigres moyens, armés de leur détermination et leur courage ils ont affronté l’une des plus puissantes armées du monde et donné leurs vies pour que les générations futures ne connaissent jamais le mépris, la servitude et l’humiliation. Ces martyrs et ceux qui les ont précédés dans des batailles acharnées et qui nous ont de tout temps inspirés doivent demeurer à tout jamais notre plus grande et première inspiration.
Et aujourd’hui encore, du fond de leur tombe bénie, ils viennent nous rappeler à leur bon souvenir et nous nous demandons souvent à quel moment, nous les avons oubliés, trahi leur espoirs pour ne pas reprendre leur flambeau et poursuivre leur idéal. Notre énergie, aujourd’hui doit s’orienter vers la construction et Dieu seul sait combien notre jeunesse qui est notre plus grand espoir, est avide de victoires. A quel point cette jeunesse qui s’en va se jeter dans le ressac des vagues pour un avenir meilleur, ailleurs, a besoin de croire et de se voir ouvrir des horizons radieux. Rester dans son pays qui l’a vu naitre où elle a grandi, jouir de la liberté, vivre en harmonie, dans la justice, l’égalité et l’équité. Notre jeunesse veut juste retrouver sa confiance en elle et en ceux qui la gouvernent pour pouvoir apporter sa pierre à l’édifice.
Les défis auxquels nous sommes confrontés sont trop importants, trop sérieux pour les négliger ou les aborder avec légèreté. Il faut transcender les désaccords et faire du travail, l’ultime but pour ne pas sombrer. Changer notre mentalité pour aborder l’avenir avec sérénité.
Nous devons retrousser nos manches et faire du travail notre salut. Donner la chance à nos compétences, qu’elles soient ici ou disséminées et libérez le génie algérien car au-delà du mépris qu’on peut avoir pour soi et pour les autres, dans cet environnement délétère vicié par la suspicion et le doute, il subsiste encore cette flamme qui a animé nos ancêtres et nos aïeux, elle ne pourra pas mourir tant que nous y croyons.
L’Algérie qui nous donne tant sans rien nous exiger, mérite qu’on lui accorde l’effort de nos bras pour qu’elle soit taillée en diamant précieux que tout algérien digne doit fièrement exhiber.
Aujourd’hui et après 63 ans de tergiversations, de magouilles, de paresse d’intrigues et de mauvaise gestion, il est temps de faire une halte et s’arrêter sur ce qui n’a pas marché, ce qui a bloqué nos projets et ce qui les a empêchés l’atteinte du parachèvement et la réussite. Nos martyrs connus ou inconnus, morts en héros au champ de bataille après une guerre sanglante, nous observent encore.
Nous devons retrouver cette étincelle qui les a habités, pour faire de notre pays ce géant dont ils ont rêvé et qu’ils nous ont légué, en étant persuadés que nous en serons dignes et capables de le garder en haut du pinacle et de le préserver.