Les prix du pétrole grimpaient mercredi en cours d’échanges européens, évoluant à des sommets en un mois, le marché s’attendant à une baisse des réserves américaines d’or noir et dans l’espoir de voir l’Opep étendre ses limitations de production.
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 54,35 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de mardi. »Les cours du pétrole ont continué à grimper après la diffusion mardi des données de l’API (l’association professionnelle American Petroleum Institute) selon lesquelles les réserves de pétrole ont baissé dans toutes les catégories« , a observé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les cours du brut sont ainsi montés mercredi vers 08H GMT à 54,62 USD, montant le plus élevé depuis le 19 avril.
Selon des données rapportées par Stephen Brennock, analyste chez PVM, les données de l’API ont fait état d’une baisse des réserves de brut de 1,5 million de barils la semaine dernière, des stocks d’essence de 3,2 millions de barils, et des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1,9 million de barils.
Les chiffres officiels du département américain de l’Énergie (DoE) attendus mercredi vers 14H30 GMT devraient faire état pour la semaine close le 19 mai d’une baisse des réserves de brut de 2 millions de barils, de celles d’essence de 1,06 million de barils et de celles de produits distillés de 493.000 barils, selon la prévision médiane des analystes interrogés par l’agence Bloomberg.Mais des analystes s’accordaient à dire que ces données n’étaient cette semaine qu’une distraction avant la réunion de l’Organisation des pays exportateurs (OPEP) jeudi à Vienne.
En effet, pour Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, les cours sont portés par « un optimisme grandissant » sur le fait que l’OPEP s’apprête à prolonger ses limitations de production pour tenter de réduire la surabondance de l’offre mondiale d’or noir.
Les pays du cartel ainsi que leurs partenaires hors OPEP dont la Russie avaient décidé fin 2016 de limiter leur production sur le premier semestre 2017 afin de tenter de faire remonter les cours dans un marché déséquilibré par l’arrivée du pétrole de schiste américain.
L’Arabie saoudite, chef de file du cartel, et la Russie se sont mis d’accord la semaine dernière sur le fait que les limitations devraient être reconduite pour neuf mois. Une proposition qui a déjà reçu le soutien officiel d’autres membres de l’OPEP, dont l’Irak et l’Algérie.
Afp