« La sous-traitance en Algérie, n’arrive pas à sortir de son état d’hibernation, elle est toujours en démarche », c’est ce que nous a confié M. Youcef Nafir, représentant d’EMO (Entreprise Moteurs) de Constantine, spécialisée dans la fabrication de moteurs.
Ajoutant qu’« elle doit émerger, pour au moins apporter une valeur ajoutée pour l’économie nationale, réduire notre dépendance aux pièces de rechanges importées et minimiser les coûts de ces importations ». Il faut savoir, nous a-t-il révélé, qu’il y a des pièces que nous avons déjà fabriqués localement, ce n’est pas quelque chose de nouveau pour nous, il suffit juste que nous nous adaptions par rapport aux moyens que nous avons, en améliorant nos infrastructures du côté machines, fonderie, centres d’usinage, et également, il faut avoir plusieurs sous-traitants spécialisés, pour arriver à un niveau maximum d’intégration de toute industrie ».
Nafir a estimé qu’« Il faut encourager les PME/PMI à investir dans ce domaine, qui est très riche et très large, en plus, il y a des pièces qui ne sont pas très complexes pour les fabriquer, et qui ne demandent pas beaucoup de compétences, et il faut commencer par là, en exploitant ce qui est à notre portée, pour augmenter les taux d’intégration de l’industrie nationale, avant de s’attaquer aux pièces qui demande une technologie de pointe et de grandes compétences».
Il a en outre expliqué que « la majorité des pièces que notre entreprise utilise dans la fabrication de nos moteurs, sont produites localement, avec un taux d’intégration de 80%, toutefois, nous sommes toujours à la recherche de sous-traitants locaux qui peuvent répondre à nos besoins en matière des 20% de taux d’intégration, c’est-à-dire, les pièces que nous n’arrivons pas à produire, pour éviter de les importer ».
Toutefois, le responsable a précisé « Nous cherchons des gens qualifiés qui ont les moyens nécessaires, qui peuvent sous-traiter les pièces concernant les moteurs, comme les culasses, les vilebrequins, les cylindrés…etc, par ailleurs, même si nous avons des fabricants, il y a le problème de la qualité du produit fourni, des fois, le produit est bon, des fois, il est de mauvaise qualité. Il faut savoir que, nous sommes une chaîne de production, alors, si un fournisseur ou un sous-traitant met du retard dans la livraison, ou bien nous fournit des pièces de mauvaise qualité, qui passeront par notre laboratoire qualité, c’est toute une chaîne qui serait à l’arrêt».
EMO Constantine fabrique annuellement entre 3000 à 4000, de types FN912 et FN914, destinés aux tracteurs, groupes électrogènes, matériels de travaux publics (pelles, grues, retro-chargeurs…etc).