Le laboratoire pharmaceutique algérien SOPHAL procédera aujourd’hui dimanche 5 février à l’inauguration à Oran de la première unité de fabrication de céphalosporines en Algérie. Le projet revêt une grande importance pour le pays du fait que ces médicaments largement utilisés par les malades, ne seront plus importés. La cérémonie d’inauguration de cette unité sera rehaussée par la présence du ministre de la santé, avons-nous appris de sources concordantes.
Il faut savoir que cette classe d’antibiotiques fait partie de la famille des Béta-Lactamines apparentée à la Pénicilline. Jusque-là importés par l’Algérie, ces médicaments seront dorénavant produits localement.
« Produit dans un premier temps sous forme de sachet dans le plus strict respect des BPF (bonnes pratiques de fabrication), de production et de conditionnement des médicaments, ces antibiotiques seront très prochainement produits sous forme injectable », nous a indiqué en ce sens une source à la direction de Sophal.
La même source affirme qu’à travers tous ces projets, Sophal a la volonté de se positionner comme partenaire privilégié de l’état algérien, du ministère de la santé et de la sécurité sociale afin de promouvoir le « made in Algérie » et contribuer ainsi à la réduction de la facture d’importation des médicaments.
Il est utile de rappeler que la facture d’importation des produits pharmaceutiques a augmenté de plus de 2% au cours de l’année 2016 par rapport à 2015 en dépit de la baisse des quantités importées.
Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).la valeur des importations de ces produits a grimpé à 2,02 milliards de dollars en 2016 contre 1,97 milliard en 2015 (+2,4%).
Depuis une dizaine d’années, le gouvernement tente de réduire la facture des importations de médicaments. Plusieurs unités de fabrication de génériques notamment ont été réalisées en dépit de la maffia qui gravite autour du secteur et dont l’intérêt réside dans le maintien des importations qui représente un marché très juteux.
