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Mohamed Benzineb Président de la Fédération des chauffeurs de Taxi: « Le ministère des Finances s’est engagé à nous régler le problème des impôts »

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Dans cet entretien, le président de la fédération des chauffeurs de taxi, Mr Benzineb réagit au mouvement de protestation des chauffeurs de Taxi de la wilaya de Skikda. Notre interlocuteur  affirme que sa fédération se démarque de ce mouvement de contestation, appelant les chauffeurs de taxi à respecter la décision du ministère des transports concernant le gel de l’augmentation des tarifs. Mr Benzineb nous révèle aussi qu’ils se sont réunis aujourd’hui avec les responsables du ministère des finances pour régler le problème des impôts.

Algérie-Eco : malgré l’instruction du ministère des transports sur le gel de l’augmentation des tarifs, certains « taxieurs » sont montés au créneau pour l’annulation de cette décision. Ils ont soumis une plate forme de revendications à la direction des transports de la wilaya. Quel commentaire en faites-vous ?

 Mr Benzineb : Il faut savoir que les associations et fédérations des transports des voyageurs, même celles des « taxieurs » se sont engagés avec le ministère des transports de ne pas faire grève et de ne pas augmenter les tarifs. Toute personne qui ne respecte pas cette décision, subira des sanctions.

Alors, je confirme, en tant que représentant de la Fédération des chauffeurs de taxi, affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), que cette manifestation ne nous concerne pas et ne concerne pas nos adhérents.

Car les engagements du ministère des transports pour satisfaire nos revendications ont été bel et bien pris en charge et nous sommes confiants que le ministère va les respecter. D’ailleurs, pour le problème des impôts, nous venons de sortir du ministère des finances où nous avons exposé le problème.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre réunion tenue aujourd’hui avec les responsables du ministère des finances ?

Il faut savoir que le problème des impôts reste le souci majeur de la corporation qui demande une étude approfondie et une solution à ce dossier qui traîne depuis les années1990. L’autre problème est celui lié aux anciennes cotisations non payées à la CASNOS (Caisse de sécurité sociale des non-salariés) par les chauffeurs de taxi qui avaient un délai jusqu’au 31 décembre 2008 mais qui n’a pas été résolu. Cette échéance dépassée, la fédération a toujours demandé une prolongation du délai de payement des pénalités de ces cotisations.

Et bien c’est ce qui a été discuté au ministère des finances. Le directeur général nous a rassuré que les choses vont se régler dans les jours qui viennent. Il s’agit entre autre de réduire des impôts pour les « taxieurs », de fixer un tarif unique pour tous les taxieurs des wilayas du pays et d’effacer  les pénalités.

Le ministère des transports s’est dit disposé lors de la réunion à accompagner les opérateurs du transport par taxi  et de les aider à équiper leurs véhicules de kit GPL. Qu’en est-il de cette décision ?

Absolument, c’est l’un des engagements principaux que nous a fait le ministère des transports afin de faire face à l’augmentation des prix de l’essence. D’ailleurs, il a été convenu à ce que le ministère nous accompagne auprès des ministères de l’Industrie et des Mines et du Commerce pour examiner la possibilité de bénéficier de mesures incitatives pour l’acquisition de véhicules neufs fabriqués localement car tant que le chauffeur de taxi est instable et se retrouve dans l’incapacité de s’assurer un avenir professionnel et social, il est impossible de faire avancer le secteur.

Combiens d’adhérents sont affiliés à votre fédération ?

Près de 80% du total des chauffeurs de  taxi soit plus de 150.000 chauffeurs de taxi qui sont affiliés à notre fédération.

Il faut noter également que notre fédération a fait part de nos problèmes au ministre, à maintes reprises, lors de nos rencontres et également par écrit pour alerter sur la précarité de notre situation tout en formulant une série de propositions à même de constituer une sortie honorable à toutes les parties.

Nous réclamons également d’être consultés en tant qu’organisation syndicale avant la promulgation d’une quelconque loi qui nous concerne.

A ce sujet, les deux ministères soit celui des finances ou celui des transports nous ont assurés que les portes du dialogue resteront ouvertes.

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