Du point de vue des grandeurs scientifiques fondamentales, le monde est à l’arrêt. En mathématiques ; après les fonctions dérivées, intégrales, imaginaires, les savants ont été jusqu’à chercher les imaginaires et les résonnements à l’absurde. Aujourd’hui nous ne savons plus évoluer. Quelques pistes : l’université de GZ, s’intéresse aux mathématiques spirituelles. En chimie ; le tableau de Mendeleïev est arrivé à saturation, toutes les cases sont pleines.
En Informatique ; Il n’y a pas longtemps, nous avons frôlé la catastrophe avec l’arrivée de W8 de Microsoft, le processeur Pentium ne pouvait pas le porter, heureusement que des ingénieurs d’Intel et d’IBM ont pu superposer 3 transistors pour multiplier la puissance du Pentium d’où l’apparition de la ligne des processeurs I3, I5 et I7. Nous sommes à nouveau bloqués. La logique 1 et 0 est saturée, on s’oriente vers la physique quantique pour la programmation des nouveaux ordinateurs (beaucoup de problèmes), le premier ordinateur quantique à couter plus 40M$ et chauffe à 270°C.
Le monde est dans la même situation qu’à la fin du 19ème siècle : endettement, chômage, travail à la tâche, précarité sociale et couverture très limitée face aux risques. Le numérique va modifier notre façon de vivre et de travailler mais accroîtra nos capacités d’adaptation au changement, de mobilisation et de reconfiguration rapide. Nous entrons dans une société de la transparence, la protection de nos données va devenir plus que stratégique.
Avec le Smart Big Data, les hiérarchies intermédiaires vont disparaitre, le travail à distance va se développer et le patron sera celui qui détient la propriété du logiciel et des brevets. Tous les métiers, tous les produits sont appelés à se transformer grâce au numérique. Le but est d’inventer de nouvelles sources de création de valeur ajoutée. Les moyens financiers sont secondaires.
La 3ème révolution numérique en marche
En médecine, nous allons sortir de l’ère de la réparation pour rentrer dans l’ère de l’augmentation et l’amélioration. Nous entrons de plain pied dans la 3ème révolution numérique. L’homme qui va vivre 150 ans est déjà né. Les scientifiques du transhumanisme travaillent sur l’homme qui va vivre 250 ans. Le transhumanisme, c’est la convergence des 4 technologies fondamentales : NBIC, les Nanotechnologies- les Biotechnologies, l’Informatique (big Data, l’Internet des objets et le Cognitivisme (IA et robotique)
L’Algérie peut devenir le Hub de l’Afrique nouvelle.
L’Entreprise algérienne est en pôle position pour s’adapter et s’intégrer à ces changements économiques et sociaux majeurs. A l’horizon 2050, il y aura 2 milliards d’habitants en Afrique. Actuellement, 16 pays Africains affichent des bonnes croissances. La Chine à mobiliser un fond d’investissement pour l’Afrique de 60 Milliards d’USD, le Japon, 32 MUSD et le BAD à lever 100 MUSD.C’est le signe d’une réussite commune et collaborative.
Pour les entreprises du numérique, la gestion de cette abondance et l’efficience des coûts constituent leurs préoccupations majeures : Energie ; Ressources humaines et Positionnement géostratégique. Pour l’ensemble de ses points, l’Algérie dispose de réponses positives dans un modèle gagnant-gagnant.
1- L’énergie :
L’Algérie doit rester un grand pays énergétique, ses ressources ne sont pas une malédiction. Il y a un capital de savoir-faire inestimable. Toute la question est de le faire savoir et l’adapter aux changements. Le changement c’est le mix-énergétique sans aucun tabou. C’est dans ce contexte de transformation numérique accéléré, que l’énergie devient aujourd’hui la principale source de coût et de préoccupation des industriels.
En 2016, l’Algérie a été classée à la 32ème place mondiale par The Choiseul Energy Index et 1er pays africain de ce classement. Nous sommes en 9ème position mondiale du classement des pays par la qualité de son bouquet énergétique (mix-énergétique). Le pays dispose d’un potentiel d’environ 14 TERA Watts Heure d’énergie solaire photovoltaïque, soit près de 4 fois la consommation électrique moyenne de l’Union européenne. Le temps d’insolation du territoire algérien excédant plus de 2 500 heures par an et peut atteindre jusqu’à 3 900 heures par an.
2- Les Ressources humaines :
L’Algérie a connu l’une des pires tragédies de son histoire contemporaine, une décennie d’embargo international impitoyable et elle s’en est sortie seule. Pendant ces années noires, plus de 10000 médecins, de crainte pour leurs vies, ont fui le pays et exercent actuellement dans les hôpitaux français.
Nos grandes écoles produisent plus de 30.000 diplômés annuellement dans les filières informatiques et/ou assimilés, et près de 80.000 dans les filières techniques, l’Algérie recèle d’un formidable potentiel.
3- Positionnement géostratégique :
L’Algérie est le plus vaste pays d’Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen. Situation idéale, au cœur des pays d’Afrique du Nord. Un véritable pont entre la mer Méditerranée et la « mer des sables », le Sahara. Une population et un marché de 40 millions d’habitants et qui pourrait atteindre les 50 millions vers 2035. Il ne faut pas grand-chose pour réveiller le génie algérien
– 75% de la population a moins de 36 ans et bien formées ;
– 2,4 millions de km² ;
– 2ème pays africain producteur de gaz naturel ;
– 6ème pays mondial producteur de gaz naturel ;
– 18ème pays mondial producteur de pétrole ;
– 1400 km de côte donnant sur la méditerranée ;
– Gisements de d’Or, Fer, Uranium, Zinc etc… ;
– Des frontières avec 7 pays africains et au moins une langue commune avec chacun des pays et une stabilité politique et sécuritaire.
Il faut mettre en valeur tous ces facteurs et diversifier davantage l’économie en modernisant l’industrie et l’agriculture et en développant les services. La diversification, c’est le principal challenge qui offre d’immenses possibilités d’affaires pour des partenariats « gagnant-gagnant », dans l’industrie et dans tous les secteurs de l’économie nationale.
L’attractivité de l’Algérie pour l’investissement en partenariat est également servie car le pays dispose d’un potentiel de mix-énergétique inégalable, d’un coût de la main d’œuvre extrêmement compétitif, d’une population socialement appuyée par une politique sociale élevée (santé, culture, logement, transport, instruction et formation professionnelle, etc.) et d’un immense territoire.
Ce qui reste à développer, ce sont les capacités productives, réaliser un niveau suffisant d’intégration et de diversification de l’économie, reconstruire une industrie nationale forte, compétitive, intégrée à l’économie mondiale et orientée aussi vers l’exportation.
Président de CACI France et FCE International