Les moyens et perspectives, le rôle de la diplomatie économique dans l’exportation, et les échanges commerciaux dans la région Euro-méditerranéenne et Afrique, ont été les trois axes principaux de la journée d‘étude organisé aujourd’hui, par l’association des femmes chefs d’entreprise « SEVE » autour de l’exportation hors hydrocarbures.
D’emblée la présidente d’honneur de l’association Mme Taya, dresse les urgences et les grandes lignes en insistant sur l’impact négatif de l’ignorance des potentialités régionales et de leurs mise en valeurs pour prétendre pénétrer les marchés internationaux « Il est nécessaire de mutualiser les mécanismes existants et de les appuyer par des sociétés de négoce notre plus grand souhait est d’aboutir à l’unification du Maghreb » précise -t-elle.
Sur le même ordre d’idée, Mme Taya évoque « la nécessité d’accès à la connaissance et l’innovation par le biais d’une connexion entre les entreprises, l’université et le centre de recherche ». A cet effet, elle salue au passage, la mesure ministérielle impliquant les walis à rendre leurs régions plus attractives en vue de drainer l’investissement.
Pour sa part, Mme Sakour conseillère à l’export, et membre de la chambre tunisienne des femmes chefs d’entreprise, soulève la problématique en étalant l’expérience tunisienne dans ce domaine qui repose, selon elle, sur une équation simple ; pour 1 dollar de subvention d’Etat sur l’exportation, il y’ a un retour de 10 dollars, « Pour cela il faut lancer le corps de métier des conseillers à l’export, établir un plan d’action sur au moins une année, prospecter les marchés visés, mais avant tout cela , il est impératif de se construire sur ses propres moyens. Il est temps que les pays du Maghreb s’unissent pour pénétrer ensemble le grand marché de l’Afrique » martèle Mme Sakour.
Dans le même sillage, M Raffed Secrétaire général d’Anexal, relève pour sa part, le manque cruel des bureaux de changes, et l’extrême pénalité des 90 jours de rapatriement des fonds « nous n’avons pas d’arsenal juridique adéquat pour l’acte d’exporter, et nous souffrons d’une absence de politique de change » précise le SG d’Anexal
A signaler que le rôle de la diplomatie économique pour l’export demeure au centre des préoccupations. Pour Driss Yalaoui, l’ex président de l’association des exportateurs, les outils nécessaire pour asseoir une dynamique d’exportation repose sur la mise à niveau des PME, et du rôle qui leurs sera assigné.
Ce sont là, les premiers pas à faire, ensuite, il est important que nous ayons plus de réactivité et de représentativité commerciale au sein de nos ambassades. Tous les pays empruntent ce canal pour promouvoir leurs produits, notamment ceux du terroir, et par la même permettre aux entreprises d’effectuer un travail d’exploration pour cibler les produits et les marchés » affirme l’intervenant.
En outre, le troisième volet de cette journée d’étude à été dédié aux échanges commerciaux de la région Euro méditerranéenne, en mettant l’accent sur le positionnement des deux chambres, algérienne et tunisienne sur les marchés étrangers. Il s’agirait pour l’heure d’intensifier la collaboration entre les deux pays, d’élaborer des jumelages, de favoriser plus de B2B (business to business) afin de concrétiser en profondeur l’accord de libre échange entre les deux pays.