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Le groupe Bel veut rassurer les consommateurs sur ses marques

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Le groupe Bel, qui compte Kiri, Babybel ou La Vache qui rit parmi ses marques phares, lance une grande campagne pour sortir de l’ombre afin de rassurer les consommateurs sur l’origine de ses produits, une première depuis la création du groupe familial il y a 151 ans. A Evron, en Mayenne, l’usine où sont fabriqués les mini-Babybel a ouvert ses portes à la presse pour marquer l’événement.

De l’arrivée du lait, en provenance des Pays de la Loire et parfois du Loir-et-Cher, collecté tous les deux jours, au conditionnement des célèbres petits fromages protégés de leur coque de cire rouge, tout est dévoilé sur la conception de cette star de la marque qui pourra afficher au 1er janvier 2017 la mention « produits d’origine française » grâce à une origine des produits 100% française. « Les équipes y travaillent déjà », assure Linda Taillandier, responsable RSE et nutrition de Bel France. « Les consommateurs se posent de plus en plus de questions, cette transparence dans l’étiquetage va dans le bon sens pour le consommateur », considère-t-elle. Comme cette mention n’apparaîtra qu’au dos de l’étiquette, « ça ne suffira pas, d’où la démarche que l’on démarre aujourd’hui », explique la responsable. En revanche, pour les autres produits vedettes de la marque, comme Kiri ou La Vache qui rit, la mention d’origine française n’apparaîtra pas car ils sont produits en partie avec des ingrédients provenant de « partenaires européens ». La provenance est détaillé sur un site internet (serieuxmaispasque.nos-bel-idees.fr). Dans le cadre de cette démarche vers le consommateur, « on dévoile nos ingrédients et également notre savoir-faire, on initie une démarche de pédagogie », explique Mme Taillandier. « L’idée est de révéler qui nous sommes et comment nous travaillons depuis 150 ans. »

Pour le groupe familial qui emploie 12.000 personnes dans le monde dont 3.500 en France, avec un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros et des marques de renom comme Leerdammer, Boursin, Port-Salut ou encore Apéricube, cette communication est une grande nouveauté, assure Marin Susac, l’un des responsables de Bel France. Jusqu’ici, chaque marque communiquait de son côté, sans jamais que le groupe Bel ne soit mis en avant. Désormais ce sera chose faite pour ce géant fromager qui a doublé de taille en dix ans, et compte bien renouveler l’exploit dans les dix prochaines années, promet M. Susac. Son savoir-faire, Bel le démontre dans son usine d’Evron qui produit cinq millions de fromages par jour à partir de 600.000 à 700.000 litres de lait. Ici, en deux jours, un litre de lait va se transformer en sept mini-Babybel, explique Yann Lamblin, le directeur du site. L’étape la plus longue va être le « ressuyage », 15 heures minimum dans une pièce froide où le fromage encore frais va sécher et s’affiner avant de revêtir sa coque de paraffine. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des fromages produits sont les célèbres mini-Babybel rouges, mais le site de 650 salariés produit aussi les autres variétés comme le mini-Babybel vert (au chèvre) ou encore le violet (au cheddar).

Dans la chaîne, de nombreux secrets sont jalousement gardés, notamment le paraffinage où aucune image n’est autorisée. La technique n’a jamais été copiée. Si les fromages recouverts de cire pour favoriser leur conservation existaient déjà avant le mini-Babybel, « ce qui a été inventé ici », souligne le directeur, « c’est la miniaturisation et la haute cadence sur ce produit ».

En bout de chaîne, 30% de la production aboutira sur le marché français, 50% sur le marché européen et 20% à l’export hors Europe, dont la moitié vers le marché américain où la petite coque rouge fait un tabac au point qu’une usine y a été implantée pour la produire sur place il y a deux ans.

Source : AFP

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