La Compagnie nationale de navigation (CNAN) a décidé de réduire les coûts de transport de marchandises pour les exportations hors hydrocarbures de 50%, avons-nous appris auprès d’une source proche de la compagnie maritime. Cette facilitation permettra le développement de ce secteur sur lequel mise le gouvernement algérien pour booster la production nationale et lui permettre d’acquérir des parts de marché à l’international.
Cette décision entre également dans le vaste programme de réorganisation et de modernisation de la compagnie maritime afin qu’elle puisse jouer un rôle prépondérant dans le nouveau modèle économique tendant à réduire les importations et encourager les exportations pour relancer l’économie nationale.
La restructuration de la CNAN et sa filialisation et sa dotation de moyens logistiques entre dans ce cadre et ce afin de répondre aux exigences dictées par la nouvelle orientation économique née après la chute drastique des prix de pétrole et l’amenuisement des ressources financières qui selon le premier ministre Abdelmalek Sellal ne tiendrait que 3 ou 4 ans.
Ainsi la compagnie maritime a procédé à l’acquisition de plusieurs navires dont le nombre devra augmenter graduellement pour répondre à la demande croissante notamment en matière de transport de marchandises à l’export auquel on veut insuffler une nouvelle dynamique plus offensive et plus soutenue.
Dans le même sillage, plusieurs plateformes logistiques aménagées de toutes les commodités ont commencées à être mises en place pour la réception des marchandises destinées à l’exportation au niveau des ports ainsi que la réalisation de ports secs pour le même motif.
Seul bémol concerne les lignes directes vers les pays africains dont la demande sur le produit algérien est croissante et qui devraient être créées pour pallier ce déficit notamment vers l’Afrique de l’Ouest. Une ligne directe vers le Soudan qui reliera les ports algériens au Port-Soudan va dorénavant pourvoir à la demande des exportateurs nationaux vers ce pays par des moyens nautiques avec un départ chaque mois et des perspectives de faire augmenter le nombre d’escales à deux départs par mois.
Il faut souligner qu’aujourd’hui le grand problème auquel se heurtent les producteurs exportateurs nationaux est l’absence de lignes directes et le transit time qui les empêchent de mener à bien leur négoce dans le continent africain. Ce déficit est à l’origine de pertes sèches de sommes colossales et un frein qui empêche les exportateurs d’assurer une cadence régulière des commandes.
A rappeler que les Douanes algériennes, acteur principal dans le processus a également effectué une réorganisation pour jouer un rôle important dans ce nouveau modèle économique en réduisant considérablement les délais de dédouanement des produits frais périssables à 24 H et à 4 jours pour les produits industriels et manufacturés.