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Ammoniac: La production Algérienne exportée dans sa totalité

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Toute la quantité produite par l’entreprise Sorfert Algérie, contrôlée par Orascom Construction Industries (51 %) et Sonatrach (49%), a été exportée, a indiqué le directeur général-adjoint, Yazid Benmamas dans un entretien à Pétrole et Gaz arabes (PGA) paru vendredi.

« Toute la production d’ammoniac a été exportée, soit plus d’un million de tonnes métriques (TM) à la fin de l’année 2015, car ce produit ne dispose pas de marché en Algérie », a-t-il précisé, soulignant qu’une partie de la production de l’urée a été commercialisée sur le marché national pour « faire face principalement aux besoins du secteur agricole ».

« Ainsi, la majorité de la production d’urée est exportée, soit presque 810.000 TM», a ajouté ce responsable du complexe, fruit d’un partenariat conforme à la règle 51/49, qui a démarré en 2013.

Il a indiqué que la production cumulée de l’urée à la fin 2015 s’élève à 1,9 million de tonnes dont 1,7 million de tonnes exportées, notamment vers l’Europe.

« Le principal marché à l’exportation reste incontestablement le marché européen. Les Etats-Unis et le Brésil représentent une part de marché non négligeable, malgré la forte concurrence des producteurs locaux et régionaux », a-t-il dit relevant que le marché asiatique reste « intouchable» pour le moment.

L’ammoniac, un composé chimique, est utilisé principalement dans la fabrication d’engrais et de nombreux produits touchant une très grande variété de domaines, notamment comme gaz réfrigérant dans l’industrie de la réfrigération industrielle, tandis que l’urée en granulée est utilisée en agriculture pour fertiliser la terre.

Le complexe Sorfert Algérie, dont le siège est à Bethioua (Oran), est composé de deux unités de production d’ammoniac de 2 200 TM/jour chacune, d’une unité de production d’urée en granulée de 3.450 TM/j, d’utilités et des offsites (installations annexes).

  1. Benmamas a précisé que le marché national de l’ammoniac est « inexistant » et celui de l’urée « ne représente en fin de compte que 10% environ » de la production de Sorfert Algérie, gardant l’espoir d’une croissance de la demande.

« (à), l’orientation donnée par les pouvoirs publics algériens en faveur du développement du secteur agricole, conséquence directe de la baisse des prix du pétrole brut, constituera un autre facteur d’encouragement aux agriculteurs pour recourir à l’utilisation de plus en plus importante de fertilisants», a-t-il soutenu.

Cependant, avec la situation de crise qui prévaut actuellement, le même responsable a affirmé que le marché de l’ammoniac et de l’urée est « en faveur des acheteurs », ne cachant pas sa crainte de voir la demande en-deçà des attentes.

« Si la demande ne suit pas, fatalement, certains producteurs seront amenés à réduire leur production, voire à l’arrêter », a-t-il souligné, indiquant que « globalement, la situation de Sorfert reste très acceptable ».

Il a noté, cependant, que la tendance baissière des prix du marché « touchera la santé financière de la société, mais sans lui faire changer de zone », soutenant que les perspectives « restent positives ».

 

 

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