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Transition énergétique: Réalité ou gageure ?  

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Des experts ont appelé ce samedi à Alger à assurer  la transition énergétique, qui s’impose aujourd’hui comme une priorité, à travers un développement humain durable en se basant surtout sur les capacités de la jeunesse algérienne.

Les conférenciers, présents à une journée sur l’énergie organisée par l’Ecole nationale polytechnique (ENP) à l’occasion de la célébration de Youm el Ilm, ont été unanimes quant à la nécessité d’une transition énergétique du pays, fortement dépendant des hydrocarbures.

Mais cette transition devenue même « urgente » dans le contexte actuel, marqué par une forte chute des prix du pétrole, doit se faire avec des capacités humaines locales, ont-ils plaidé.

Dans ce cadre, le Professeur Chems Eddine Chitour, directeur du Laboratoire de valorisation des énergies fossiles de l’ENP, considère que la stratégie énergétique de l’Algérie ne doit pas être du ressort du seul ministère de l’Energie.

D’après lui, « c’est aussi la responsabilité du ministère de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle qui doivent proposer un baccalauréat du développement durable et mettre en place des métiers du développement durable autour de l’énergie, de l’écologie des économies d’énergie, les métiers d’ingénieurs et de techniciens dans les domaines pétrolier et minier ».

L’Algérie, a-t-il soutenu, doit donner une opportunité à la jeunesse qui peut apporter un plus dans ce domaine.

Il s’agit aussi, a ajouté l’expert, du secteur du commerce qui doit arrêter d’importer des équipements énergivores, comme c’est le cas actuellement, à travers la mise en place de normes. Les départements des transports et des travaux publics devraient eux aussi avoir une stratégie dans le cadre d’une politique globale.

Pour lui, une transition énergétique via un développement humain durable nécessite une série de stratégies à long terme dans plusieurs domaines comme le transport, l’énergie et le changement climatique.

« Dans le bouquet énergétique que nous devons mettre en place, qui comprendra aussi la rationalisation de la consommation d’énergie, il faut un plan Marshall pour le développement des énergies renouvelables », a-t-il estimé.

L’Algérie, ajoute le conférencier, possède un potentiel important dans les énergies solaire et éolienne et qui peut être exploité en partenariat avec les grands pays producteurs comme la Chine, l’Allemagne et les Etats Unis.

Pour ce faire, a poursuivi le professeur Chitour, des solutions innovantes pour mobiliser les investissements dans l’énergie, les transports, l’industrie, et les TIC sont nécessaires pour se concentrer davantage sur des politiques d’efficacité énergétique.

Le même avis a été partagé par l’expert Abdelmadjid Attar qui a plaidé pour le développement des énergies renouvelables notamment solaire en Algérie qui est parmi les pays ayant les plus importants potentiels dans le monde.

Les immenses sources d’énergie solaire dont dispose le pays devraient amener l’Algérie à devenir non seulement un pays producteur d’énergie mais aussi de produits à base d’énergie dans tous les segments d’activités notamment industriels et agro-industriels.

Mais, ajoute l’expert, il faudra mobiliser beaucoup de ressources financières, de capacités industrielles, technologiques et humaines locales pour adapter le modèle de consommation avec les principes de l’efficacité énergétique.

L’expert en management d’entreprise Abdelhak Lamiri a appelé, quant à lui, à investir dans les ressources humaines pour atteindre les objectifs tracés dans tous les domaines, dont celui de la transition énergétique.

Pour ce faire, « il ne suffit pas d’introduire un management des plus moderne pour les institutions à but non lucratif . Il faut concevoir un nouveau système en adéquation avec la nouvelle vision économique et politique du pays », a-t-il insisté.

 

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