Les revenus de l’Algérie qui ont pâti de la baisse des cours de pétrole devraient se redresser en 2017 et maintenir une hausse progressive jusqu’a 2021, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées Mercredi à Washington.
Pour 2017, les revenus de l’Algérie devraient progresser pour représenter 27,2% du PIB contre 26,1% du PIB en 2015, selon des projections du Fonds incluses dans son rapport « moniteur des finances publiques » qui examine la conduite des politiques budgétaires dans le monde.
Les recettes globales de l’Etat ont amorcé une baisse en 2014 du fait de la chute des cours de pétrole qui a privé le Trésor de revenus importants à l’exportation.
La tendance haussière qui sera amorcée en 2017 se maintiendra jusqu’a 2021, pour atteindre 29,3% du PIB mais restera toutefois loin des taux atteints entre 2008 et 2012 quand le pétrole évoluait autour de 100 dollars le baril.
Le FMI ne précise pas toutefois les facteurs qui seront à l’origine de ce redressement et si la hausse va concerner les recettes fiscales ordinaires ou pétrolières.
Le déficit du solde global du budget qui a doublé en 2015 à -15,3% du PIB après s’être établis à -7,3% du PIB en 2014, va légèrement se réduire à partir de l’année en cours pour atteindre 14,6% du PIB et 11,6 % du PIB en 2017 .
L’amélioration du déficit budgétaire se poursuivra durant les années à venir. Ce déficit sera ramené à -5% du PIB en 2021, signe d’une bonne rationalisation de la dépense publique.
L’année 2017 marquera également l’arrêt de la hausse des dépenses budgétaires qui devraient représenter 38,8% du PIB contre 40,6% en 2016.
Le volume des dépenses de l’Algérie baissera au fur et à mesure jusqu à atteindre 34,3% du PIB en 2021, prévoit encore le fonds.
Dans ce rapport, publié à la veille de la réunion du printemps, le FMI a appelé les dirigeants des pays membres à mettre en £oevre des politiques budgétaires en mesure de faire face à la conjoncture économique difficile et d’accompagner la croissance et réduire les facteurs de vulnérabilité.
Explosion des déficits des exportateurs de pétrole
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les soldes budgétaires cumulés des exportateurs de pétrole devraient à eux seuls se dégrader de plus de 2.000 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années par rapport à la période 2004-2008 au moment où les cours pétroliers étaient au plus haut.
Les pays avancés restent également vulnérables dans le contexte d’une dette publique élevée (supérieure à 100 % du PIB, en moyenne), d’une inflation faible et d’une croissance atone.
Par conséquent, les perspectives demeurent très incertaines et la probabilité d’un scénario de croissance durablement ralentie augmente. « Dans cet environnement de risques élevés, une riposte globale des pouvoirs publics s’impose de toute urgence pour améliorer les perspectives de croissance et renforcer la résilience », recommande le FMI.
L’action des gouvernements devrait se centrer sur les mesures budgétaires propices à la croissance à court et moyen terme comme le maintien des investissements dans les infrastructures et aussi sur les initiatives facilitant la mise en oeuvre des réformes structurelles.
Source APS