Le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes a indiqué que « la facture d’importation des sucres s’est chiffrée à 98,82 millions de dollars en janvier et février 2016, contre 189 millions de dollars en janvier-février 2015, soit un recul annuel de 48 % ».
Les quantités importées des sucres (de betterave brute, de canne à sucre, sirop de lactose et lactose à l’état solide) ont également baissé de 27,33%, passant à 284.722,76 tonnes (t) contre 391.785,97 t », note encore le Cnis ».
Plusieurs facteurs ont contribué à cet recul. Selon la structure douanière« la baisse de la facture s’explique non seulement par la réduction des quantités importées mais aussi par la baisse des prix à l’importation des sucres roux et blanc sur les marchés mondiaux, en raison d’une récolte de canne à sucre meilleure que prévue et d’une dépréciation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar ».
En soutenant que « le Brésil, premier producteur mondial de sucre, a tablé sur une récolte record de canne à sucre de 604 millions de tonnes sur 2015-2016, la canne étant à l’origine de 80% de la production mondiale de sucre ». L’autre aspect lié à ce recul, concerne les prévisions favorables de production de sucre en Inde.
Ce pays qui se classe, derrière le Brésil, comme le deuxième producteur mondial, ayant évolué économiquement de façon régulière devra exporter du sucre dans les prochains mois de l’année en cours. Ce qui devra créer une émulation et faire encore baisser le prix du sucre.
Le Cnis souligne que « durant l’année 2015, les prix moyens à l’importation par l’Algérie des sucres roux et blanc ont ainsi baissé de 18%. En janvier 2016, le prix moyen à l’importation du sucre blanc a atteint 476 dollars/tonne, en baisse de 16% par rapport à janvier 2015 alors que le prix moyen d’importation du sucre roux était de 324 dollars/t (-17%) ».
La tendance baissière des prix mondiaux du sucre a été relevée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a noté que l’indice des prix du sucre a diminué de 4,1% en janvier 2016 par rapport à décembre 2015. Seulement, sur le marché algérien, les prix ne bougent pas. Ils restent à la hausse quand les cours mondiaux baissent et ils s’envolent quand ces derniers connaissent une augmentation.
En fait, importateurs comme commerçants en Algérie, ne voient que la courbe ascendante et jamais l’inverse. Quant aux pouvoir publics, qui sont en charge de réguler le marché, ils sont aux abonnés absents.
Fatma Haouari