Le ministre des Transports, Boudjemâa Talai a annoncé hier que « les travaux de réalisation du port d’El Hamdania à Cherchell dans la wilaya de Tipasa, seront lancés fin 2016 en vue de sa mise en exploitation en 2021 ».
En ajoutant qu’ « une première tranche de ce projet, d’une importance économique vitale, sera réceptionnée en 2021, alors que son parachèvement total est prévu pour 2024 ». Pour le ministre « cette structure portuaire constituera un axe principal d’échanges commerciaux à l’échelle territoriale grâce auquel, l’Algérie rendra, à l’avenir, service à l’Afrique et à l’Europe par la réalisation de ce projet ».
En poursuivant que « le projet devrait contribuer à l’atténuation de la charge sur le port d’Alger ». S’agissant du choix du site, le ministre a expliqué que « la sélection de la région de Hamdania, à l’est de la ville de Cherchell, pour son implantation a été dictée par de nombreuses considérations, dont la profondeur des eaux permettant une facilité de mouvement pour les navires transportant des containers ». En soutenant que « ce projet constituera un pôle de développement économique, après son raccordement aux réseaux ferroviaire et des autoroutes, qui faciliteront le transport des marchandises ».
Estimant qu’une fois opérationnel « ce projet, considéré parmi les plus importants de l’exercice 2016, permettra de relier Alger au Sud-est asiatique, l’Amérique du nord, l’Amérique du sud et les pays africains ».
A rappeler que dans une précédente publication Oxford Business Group (OBG) avait soutenu que « l’installation portuaire de 3,3 milliards de dollars s’étendra sur 2000 ha, située à moins de 100 km de la capitale, devrait plus que tripler la capacité de manutention de fret actuelle de la nation, pour atteindre les 35 millions de tonnes par an. Aujourd’hui, les ports existants d’Alger et de Ténès ont une capacité combinée de 10,5 millions de tonnes par an ».
Il faut signaler que la construction du mégaprojet devrait prendre huit ans, avec le financement à long terme des coûts de construction assuré par la Chine. L’infrastructure portuaire sera mise en service progressivement dans quatre ans avec l’entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation.