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CRÉDIT A LA CONSOMMATION: Un mécanisme pour booster la croissance économique

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Le rôle du crédit à la consommation dans le développement de la production nationale et la préservation du pouvoir d’achat du citoyen » était le thème générique d’une rencontre, organisée par la Chambre d’industrie et de commerce de la wilaya de Tipasa ce lundi et qui a vu la participation des autorités locales, d’industriels, d’opérateurs économiques et de représentants de banques nationales.

Les participants ont affirmé au cours d’un débat que « le crédit à la consommation constitue un mécanisme efficient pour la consécration de la croissance économique ». Il est à rappeler que la formule a été lancée par les autorités dans l’espoir de faire émerger et soutenir une production nationale diversifiée hors hydrocarbures. L’expert national Smail Lalmas,  a indiqué lors de ce débat que « le crédit à la consommation est une règle économique évidente  vu que le développement économique est conditionné par la consommation ».

Néanmoins, l’intervenant a insisté sur le fait que «  l’Etat  a la responsabilité d’organiser et de réguler le marché de la consommation, tout en préservant le pouvoir d’achat du citoyen » en arguant que « l’expérience du crédit à la consommation, menée avant 2009 a échoué, car, en plus de n’avoir pas préservé le pouvoir d’achat du citoyen, elle manquait de perspectives et a encouragé l’importation touts azimut ».

L’expert a estimé que grâce à ce procédé il est a prévoir « une contribution progressive des nouvelles procédures dans le relèvement à 40% du taux d’intégration des produits locaux, estimé actuellement à 20%, sachant que la production nationale s’appuie à 80 % sur l’importation des matières premières et autres pièces de montage ».  « La consécration d’un taux d’intégration de 40 %, à moyen terme, serait fort appréciable » a-t-il conclu. L’expert économique Mohamed Azouz, de l’Ecole supérieure du commerce, a, pour sa part, qualifié le crédit à la consommation de « mécanisme stratégique pour la relance de l’économie nationale et pour se départir de la dépendance économique aux pays industriels, à long terme ». De son côté, l’universitaire Cheloufi Noureddine a plaidé pour une réflexion à de nouvelles formules adaptées à certains consommateurs qui rejettent les crédits bancaires pour des considérations religieuses ». En argumentant que « les banques islamiques ont un rôle à jouer, d’autant plus que « les formules de crédit proposées par ces dernières sont en vigueur même dans des pays occidentaux ». Pour rappel, Boualem Djabar, président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) a souligné lors d’une de ces précédentes sorties médiatiques que «les banques disposaient désormais des instruments réglementaires et juridiques pour l’octroi des crédits».

Cependant, il a précisé que « chaque banque est en droit d’en définir les conditionnalités». Il a par ailleurs fait comprendre qu’en plus des conditions, les taux d’intérêt pratiqués peuvent être différents d’un produit à un autre. A souligner que Le montant du financement accordé ne peut excéder 30% du revenu des ménages. Afin d’éviter l’endettement d’un prétendant à un crédit, les banques disposent d’une centrale des risques pour s’assurer que celui-ci dispose des revenus nécessaires, lui permettant de couvrir son prêt et s’il n’en a pas déjà contracté auprès d’autres organismes financiers.

R.N

 

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