La consommation énergétique des foyers algériens est presque dix fois supérieure aux normes internationales et deux fois supérieure à la moyenne des pays maghrébins, a confié un responsable de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) à l’APS.
« En moyenne, un foyer algérien consomme entre 1.800 à 2.000 kilowatts-heure/an alors que la norme est de 200 à 250 kilowatts-heure/an. Il consomme aussi le double de la consommation d’un foyer d’autres pays du Maghreb », a précisé ce responsable en marge d’un séminaire sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment tenue mardi à Alger.
A l’origine de cette consommation excessive est le choix porté par les ménages algériens sur des équipements « énergivores », selon ce responsable.
« Le marché algérien est inondé de climatiseurs et d’autres équipements électriques qui consomment beaucoup d’énergie. Les gens sont généralement séduits par des équipements bon marché qui se trouvent être des équipements qui consomment le plus d’électricité et qui coûtent donc plus cher à long terme », a-t-il ajouté.
L’Aprue travaille actuellement pour la mise en place d’un système spécifiant la catégorie des équipements en fonction de leur consommation, comme la classification des catégories allant de la catégorie « A » (très faible consommation énergétique) jusqu’à « G » (très énergivore), modèle utilisé à l’étranger.
Par ailleurs, pour le représentant de l’Aprue, certains produits sont mal classés à leur importation: certains seraient certifiés de classe B alors qu’ils sont en réalité de classe G.
Saisi par l’Aprue, le ministère du Commerce devrait se saisir de cette problématique et organiser une classification des biens importés en fonction de leur consommation énergétique
Cette classification pourrait aussi permettre aux exportateurs algériens d’accéder aux marchés étrangers qui exigent ces certificats de classement en consommation énergétique.
Avec APS