En application des résolutions du Conseil Interministériel réuni le 28 décembre 2015 pour l’adoption du plan d’urgence en faveur du Groupe SNVI, le Ministre de l’Industrie et des Mines a procédé, en présence de nombreux hauts fonctionnaires et des dirigeants du groupe concerné, à l’installation du Comité de travail en charge de la mise en œuvre des trois volets du plan de sauvetage.
Il faut, en effet, savoir que le plan d’urgence est séquencé en trois niveaux de traitement distincts que sont:
– le premier niveau de traitement, dit niveau prioritaire, ayant pour objectifs la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent depuis longtemps la livraison de leurs commandes et l’apaisement du climat social. Pour atteindre ces objectifs le Trésor accordera un financement immédiat de l’ordre de 5,1 Milliards DA pour, notamment, financer les intrants nécessaires à l’atteinte d’un chiffre d’affaires d’au minimum 1,8 milliards de dinar, assurer le fond de roulement indispensable au fonctionnement et la couverture des salaires incluant les indemnités de départ en retraite.
– Le second niveau consiste à traiter certains chapitres ayant trait au volet de l’endettement. Il permettra d’éviter le blocage du fonctionnement de l’entreprise par ses différents créanciers. L’objectif escompté est la recherche de l’efficacité, l’amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires.
– Le troisième niveau de traitement a pour finalité la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l’exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards DA couvrant, l’approvisionnement des intrants locaux qui sera financé au moyen d’un crédit moyen terme et l’approvisionnement des intrants en provenance de l’étranger qui sera financé par un crédit à moyen terme,
Outre ces trois niveaux de traitement nécessaires à la relance de l’activité du Groupe SNVI, le ministre de l’Industrie a annoncé d’autres mesures à caractère interne. Il s’agit entre autres, d’un pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le partenaire social, de la mise en œuvre rapide du plan de développement du Groupe qui bénéficiera d’un crédit bancaire de 91,7 milliards DA à taux bonifié. Ce dernier devra toutefois être adossé à une stratégie managériale et à un business plan à même de garantir l’atteinte des objectifs de redressement ciblés.