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Les chefs d’entreprises qui ont marqué l’année 2015

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EN DÉPIT D’UN CONTEXTE QUI NE LEUR EST PAS FAVORABLE
DE BELLES RÉUSSITES A L’ACTIF DE NOMBREUX ENTREPRENEURS PRIVES
La sinistrose ambiante qui étreint depuis quelques années le pays empêche de mettre à l’actif des algériens des réussites, notamment managériales, pourtant indiscutables. Des prouesses qui méritent pourtant d’être répertoriées et mises en évidence, car réalisées bien souvent dans des conditions difficiles. Il est tout de même bien agréable d’enregistrer de nombreuses réussites durant l’année 2015 en dépit de toutes les envolées médiatiques et partisanes qu’avaient notamment subi les entrepreneurs privés algériens injustement mis dans le même sac, tous suspectés de devoir leurs fortunes à leur proximité avec cercles influents du pouvoir. On les accuse également de s’être écartés par appât du gain de leur vocation industrielle pour se consacrer à des activités d’importation qui leur permettent de brasser d’énormes capitaux. On les soupçonne enfin de vouloir  accaparer au moyen de leurs fortunes des parcelles de pouvoir en attendant de s’emparer du pouvoir politique tout entier.
Cette vision étriquée de l’entrepreneur privé souvent bien ancrée, aussi bien, chez les autorités politiques et dans une large frange de la population algérienne, n’est évidemment pas le reflet exact d’une réalité beaucoup plus complexe qu’il faudrait par souci d’objectivité examiner au cas par cas. Car, comme dans tous les pays du monde, des hommes d’affaires exceptionnels peuvent cohabiter, souvent sans le savoir, avec des entrepreneurs sans probité morale. L’Algérie n’échappe pas à cette règle et, s’agissant de l’année 2015, nous avons pu recenser au minimum une cinquantaine de réussites entrepreneuriales admirables car réalisées dans les conditions particulièrement difficiles qui prévalent en Algérie. Parmi ces nombreuses réussites nous en avons sélectionnées une dizaine avec, bien entendu, tous les risques de partialités, qu’involontairement, nous encourrons. Certains des 10 patrons qui les représentent ont la particularité d’avoir entrepris des projets en mesure de structurer des filières entières de notre économie. La reprise en main de certains secteurs par ce type de capitaines d’industrie est de nature à nous rassurer sur l’avenir d’une économie en déclin qui doit absolument se diversifier pour échapper aux aléas d’une économie exclusivement basée sur une rente d’hydrocarbures en constante baisse.
Le co-développement Etat-Entreprises est plus que jamais d’actualité et les autorités politiques algériennes seraient bien avisées d’en tenir compte en cette période de lourdes restrictions budgétaires qui requièrent d’importants ajustements systémiques, parmi lesquels la contribution multiformes du privé algérien au développement économique et social du pays.
LES 10 CHEF D’ENTREPRISES QUI ONT MARQUE L’ANNÉE 2015
Abderahmane BENHAMADI – GROUPE CONDOR
L’année 2015 fût riche en annonces suivies d’exécutions pour le groupe Condor : exportations en France et en Afrique, lancement de modèles haut de gamme tels que l’Allure A9, et l’annonce récente par son Président Abderahmane BENHAMADI d’une prise de participation dans le projet Peugeot. L’entreprise Condor est en train de réconcilier les algériens avec les équipements technologiques fabriqués dans leur pays.
Amor HABES – FADERCO
Avec sa méga usine de papier ouate récemment inaugurée à Sétif (AE – usine Faderco), Faderco est en mesure de satisfaire une bonne partie du marché national et, sans aucun doute exporter, des quantités appréciables de cette matière première très sollicitée par l’industrie mondiale du papier. L’entrée en activité de cette usine géante propulse le groupe Faderco au premier rang de l’industrie papetière algérienne, voire même, africaine.
En se lançant comme prévu dans la collecte et la transformation de papiers de récupération il fera œuvre utile pour notre environnement et l’emploi des jeunes.
Abdelmadjid KERRAR – BIOPHARM
Un des premiers opérateurs privés dans le domaine de l’industrie pharmaceutique algérienne le groupe Biopharm a beaucoup contribué à l’essor du partenariat avec les plus grands producteurs mondiaux de médicaments. Une très large gamme de produits pharmaceutiques est déjà produite ou au minimum conditionnée dans ses usines de Dar el beida et Oued Smar. Il est aujourd’hui considéré comme un leader d’envergure régionale.
Avec l’annonce de l’entrée de son groupe en bourse, Abelmadjid Kerrar pose une pierre de plus du marché de capitaux algérien. Le groupe avait déjà cédé une part de son capital à des investisseurs externes au groupe.
Mohamed BAIRI – IVAL
Le PDG du groupe IVAL a de manière plutôt discrète pris le rôle de « Monsieur automobile » en Algérie. En effet, en plus de lancer son projet d’usine de camions et de véhicules utilitaires en partenariat avec le géant IVECO, il a pris conscience de l’urgence de fédérer les acteurs du secteur en prenant soin de faire appels à tous les sous-traitants concernés pour atteindre le maximum d’intégration industrielle possible.
Abdelmalek SAHRAOUI – PROMO INVEST
Connu entre autres pour avoir développé la première usine privée d’huile moteur du pays lorsqu’il était à la tête du groupe Petroser, Abdelmalek SAHRAOUI est aujourd’hui en train de tracer le chemin qui pourrait conduire l’Algérie à devenir un géant agricole. Son groupe GGI FILAHA exploite déjà environ 18 000 HA et envisage lancer une exploitation géante à Adrar, une région qui dispose des atouts majeurs que sont les terres arables, le soleil et l’eau. Sous la conduite de ce manager hors pairs il est attendu une arrivée massive de primeurs et autres produits agricoles adaptés à la région, sur les marchés algériens et, pourquoi pas, certains marchés étrangers.
Mohamed Laid BENAMOR
Le « Tomato Day » du 14 décembre lancé par Mohamed Laid Benamor est l’aboutissement d’une longue démarche, consistant à organiser les filières d’approvisionnement en intrants de tomate industrielle, initiée par le groupe.
L. Benamor, qui a déjà fait un bien élogieux parcours dans le domaine de l’industrie alimentaire (semoules, farine, pâtes alimentaires etc.) estime que l’Algérie a la capacité de se suffire en tomate industrielle, voire même, d’en exporter à brève échéance. Fort de cette certitude, il vient de se lancer dans un programme visant précisément cet objectif.
Hassen KHELIFATI
Avec une des premières entreprises cotée à la bourse d’Alger, Hassen Khelifati a innové durant toute l’année 2015 avec des propositions structurantes. Sa dernière proposition : la création d’un fonds d’investissement privé pour accompagner le processus de privatisation.
Kamel MOULA
Le PDG des laboratoires Venus a fait subir tout au long de sa longue carrières toutes les mises à niveaux et modernisations possibles pour parvenir à amélioration constante de ses produits qui rivalisent aujourd’hui aisément avec les parfums et cosmétiques fabriqués par les plus grands laboratoires étrangers. Cette inlassable démarche vers un surcroît de qualité lui a valu le prestigieux  « Prix de la qualité » (AE – prix de la qualité pour Venus) qui lui a été tout récemment décerné. s’est illustré en 2015
Hakim SOUFI – MACIR VIE
Le jeune PDG de MACIR-VIE a innové en 2015 avec le lancement d’un service de conciergerie pour les algériens en déplacement. La première initiative du genre en Algérie. Connu entre autres pour ses penchants pour les technologies et la web de l’économie, Hakim Soufi a effectivement proposé un service de conciergerie privée en partenariat avec John Paul pour les souscripteurs d’assurances voyage. Son objectif consiste à permettre aux souscripteurs d’assurance maladie internationale d’être pris en charge dans n’importe quel hôpital dans le monde.
Sami AGLI – groupe AGLI
La valorisation de nos régions est un axe essentiel de notre développement. Sami Agli peut être considéré comme un authentique artisan de la décentralisation du développement des territoires dont l’application concrète est largement perceptible à  ses nombreux projets implantés notamment à Biskra.  Il considère que la valorisation des régions en fonction de leurs atouts spécifiques est une donnée stratégique à prendre en considération si on veut donner à chacune de nos régions la chance de se développer. Son dernier défi, redorer le blason du tourisme de Biskra, région aux multiples atouts agricoles et touristiques.
Nordine Grim
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