AccueilActualitéNationalRéunion informelle de l’OPEP d’Alger : Vers une réussite ?

Réunion informelle de l’OPEP d’Alger : Vers une réussite ?

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La réunion informelle que l’OPEP se propose de tenir, en marge de la 15ème réunion ministérielle du Forum international de l’énergie (IEF 15), du 26 au 28 septembre, à Alger, pour discuter du gel de la production de ses membres et ce, dans l’objectif déclaré de soutenir les prix du pétrole, est en passe de réunir toutes les conditions de son succès. Plusieurs indices le laissent, en effet, supposer.

Après les inattendues – au regard de la responsabilité manifeste de son pays dans la chute drastique et continue subie, depuis plus de deux années maintenant, par les prix de l’or noir sur tous les marchés internationaux –  déclarations, faites au début du mois d’août, du ministre séoudien du Pétrole, Khalid al-Falih, sur la disponibilité de l’Arabie Saoudite à discuter « de toute initiative qui pourrait être nécessaire pour stabiliser la situation actuelle du marché pétrolier », d’autres évènements, survenus ces tout derniers jours, confirment qu’un consensus est en train de se réaliser sur la question.

Un consensus d’autant plus prometteur quant à la concrétisation effective et rapide du double objectif fixé (de gel de la production et de stabilité des prix) que la réunion informelle prévue a de fortes chances d’être élargie aux producteurs de pétrole « hors OPEP ».

Cette perspective transparaît nettement dans les déclarations du ministre russe de l’Energie faites, ce vendredi, à Vladivostok où s’est ouverte la deuxième édition du Forum economique oriental (EEF), un espace de rencontre mis en place par la Russie pour promouvoir le développement économique de son « l’Extrême-Orient».

Alexandre Novak, c’est son nom, y a, en effet, clairement déclaré que « si cette rencontre (celle d’Alger) avait lieu », la Russie y prendrait part. Cette volonté russe d’aboutir dans les meilleurs délais à une stabilité du marché pétrolier, a été également réaffirmée par le président russe lui-même ; le même mais dans un entretien qu’il a accordé à l’agence de presse américaine Bloomberg, spécialisée dans l’économie et la finance. Vladimir Poutine a, en effet, jugé qu’un « accord entre les pays exportateurs de pétrole pour geler leur production et soutenir ainsi les prix, serait une bonne décision pour le secteur énergétique mondial ».

Une position largement partagée par l’Iran et le Vénézuela ; deux pays parmi les plus affectés par l’instabilité, qui dure depuis de deux années maintenant, du marché pétrolier.

Lors de la visite, le 27 août dernier, du ministre des Affaires étrangères iranien au Vénézuela, les deux pays, qui ont confirmé leur participation à la réunion informelle d’Alger, ont de nouveau appeler « à la stabilisation des prix du pétrole », renforçant ainsi le consensus qui est en train de se dessiner sur la question.

Et, partant, les chances que la réunion d’Alger aboutisse à des résultats consensuels acceptables pour tous les participants.

Un objectif auquel travaille, discrètement et assidûment, l’Algérie. Nourredine Bouterfa, ministre de l’Energie, a, en effet, entamé, hier, une tournée de quatre jours qui le mènera au Qatar et en Iran. Durant laquelle, à l’évidence, il abordera avec les responsables du secteur de l’Energie de ces deux pays, au poids avéré au sein de l’OPEP, les questions pour lesquelles la réunion informelle d’Alger a été programmée.

Mourad Bendris

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