« Je rends hommage à mon père, industriel avant-gardiste, humaniste et patriote qui a su développer notre entreprise avec une vision tournée vers l’avenir ». C’est en ces mots que Kamel Moula, PDG des laboratoires Venus a salué la remise du « prix algérien de la qualité » qu’il a remporté ex-aequo avec l’entreprise Infrarail.
Il y a de quoi en effet saluer le travail de Moula Père. Kamel en a fait l’entreprise innovante que l’on connaît et son père a il y a 35 ans a relevé un défi que peu auraient tenté : créer une entreprise algérienne dans un secteur largement dominé par les multinationales : les cosmétiques. Après avoir géré la « grossisterie Moula » il décide de devenir lui-même producteur et commence à produire trois types de shampoings…loin des centaines de références actuelles de la marque.
En effet, les cosmétiques et produits de soins sont un marché technique, où les grandes entreprises internationales ont su se construire une image de qualité et de fiabilité difficilement contestable. Les laboratoires Venus ont réussi le tour de force d’associer les mots « algérien » et « qualité », défi gigantesque compte-tenu des erreurs d’autres acteurs du secteur et des retombées sur la perception des cosmétiques algériens par le consommateur.
Le défi est aujourd’hui relevé et les efforts portent leur fruits. L’entreprise a remonté la filière, fabrique même ses emballages et exportent ces produits. Tout l’enjeu va être dorénavant de consolider cette bonne perception par le consommateur en continuant à garder un tel niveau de qualité malgré la croissance et en innovant pour être au plus proche du consommateur algérien.
M.E.