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Algérie nouvelle : Entre contestations et accomplissements

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Entre la lutte contre la crise sanitaire, la réussite de la révision de la constitution, et la préservation de bases pour la relance économique, le gouvernement Djerad se trouve à la croisée des chemins, et ce, seulement 6 mois après son installation. Une situation inédite qui a suscité la mobilisation de tous les efforts, et une adoption rigoureuse à l’évolution des choses sur le terrain. D’où l’importance, des réunions hebdomadaires du conseil des ministres, au même titre, que le récent remaniement qui a révélé, à plus d’un titre, l’accompagnement soutenu des pouvoirs publics, au maintien d’une gestion nouvelle des affaires du pays, qui semble de plus en plus s’éloigner des pratiques honteuses qui ont caractérisé les dernières décennies.

A peine sortie du choc et de l’effet de surprise imposé par l’apparition de la pandémie du coronavirus, l’équipe gouvernementale, qui tatillonne pour trouver ses repères au milieu d’un environnement déjà lesté par les séquelles d’une gestion despotique, allait devoir affronter dés le début de son exercice les lourds effets du doute, de la critique, et du discrédit qui lui collait à la peau, et qui offraient aux agitateurs de la discorde matière à espérer un retour à l’anarchie et au chaos, à la mesure des ambitions de leurs commanditaires. Un scénario ou les acteurs souvent dans la posture de spectateurs,  qui n’ont laissé passer aucune occasion pour donner une image de déclin de l’Algérie, et préparer le terrain pour les architectes de la colonisation déguisée, de parfaire leurs projets. Et ce à travers l’instrumentalisation de la rue et de la contestation populaire, pour interrompre le processus de reconstruction de l’Etat fort et démocratique. Tout courant politique confondu, n’avait présagé un positionnement de l’Etat aussi prêt des préoccupations du peuple. Car, si l’on se réfère à la réalité du terrain, et bien que de grands problèmes restent à résoudre, il est indéniable que les promesses faites par le président lorsqu’il était candidat, ont été progressivement tenues. De l’institutionnalisation du Hirak, à l’annulation de l’Irg, en passant par la relance et la distribution des logements, et l’épineux problème du service national, on aura beau dire que se sont là les mêmes réflexes du passé, ou l’État usait du social pour faire taire le peuple, il reste indéniable que l’on ne peut pas d’un revers de la main, faire table rase d’actions dont les effets sont visibles au sein de la société. D’autant plus, que dans une conjoncture aussi complexe, à défaut de savoir ce que l’on veut, il faut au moins être conscient de ce que l’on ne veut pas.

De toute évidence, ce qu’une grande partie de la population ne veut pas, c’est le retour dans le tunnel des incertitudes et des lendemains sans visions, qui ont marqué l’année précédente. L’urgence perçue par cette frange de la société, semble avoir puisé ses arguments dans la sagesse  de conférer le bénéfice du doute aux actions du gouvernement.

A la veille de la célébration de la fête de l’indépendance nationale et de la jeunesse, l’interrogation qui s’impose serait de savoir quelles sont les revendications qui n’ont pas été satisfaites, pour susciter une contestation et un mécontentement général. Puisque avec les dernières décisions de justice, l’épineux problème de la libération de détenus du Hirak, semble s’acheminer vers un dénouement positif, la révision de la loi fondamentale du pays, suit son cours et sera soumise au peuple pour trancher, et le redressement économique tant attendu dépend autant des pouvoirs publics que des citoyens pour connaitre un essor.

Autant d’arguments, qui certes, ne représentent pas aujourd’hui des trophées de réussites, mais ont le mérite de faire le distinguo d’une époque ou les dirigeants méprisaient le peuple au point de l’appauvrir sans scrupules, en lui ôtant toutes perspectives d’avenir. Si aujourd’hui on n’en est pas encore à palper l’effet d’un réel changement, c’est peut être parce que l’action des détracteurs est encore là à guetter la moindre faille, le moindre faux pas pour frapper son coup de grâce, comme il est peut être le moment de valoriser nos acquis, et de protéger les réalisations du Hirak , du vrai, celui qui accueillait chaque vendredi, femmes et enfants dans des démarches pacifiques dépourvues de tous intérêts politiques destructeurs. Ces pour toutes ces raisons, que l’Algérie se trouve aujourd’hui dans un virage très délicat à négocier, car il fait appel à l’application d’un ordre de priorité qui va à l’opposé de la soif de justice qui brûle dans le cœur de la, majorité des algériens, mais qui ne peut être atteinte, que lorsqu’on permettra à l’Algérie nouvelle de naître

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