Huit personnes sur dix dans le monde possèdent un téléphone portable, mais 60% de la population mondiale est privée des bienfaits de la technologie numérique avec des retombées sur l’emploi, sur la croissance et sur l’amélioration des services publiques bien en deçà des attentes. C’est ce que révèle le dernier rapport de la Banque Mondial sur le Développement dans lequel l’institution explore l’impact des technologies mobiles et de l’internet sur le développement humain.
Il en ressort notamment de fortes disparités en matière d’accès et de tarification de l’internet à laquelle 4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès même si le nombre d’utilisateurs a triplé depuis 2005, passant à 3,2 milliards à la fin de 2015.
En Afrique, par exemple, les 60% des plus riches de la population ont près de trois fois plus de chances d’avoir accès à internet que les 40% les plus pauvres. Dans les pays en développement, les ménages possédant un téléphone mobile sont plus nombreux que sont qui ont accès à l’électricité ou l’eau. Cependant, seulement 31% de la population y a accès à l’internet contre 80% dans les pays à revenus élevés.
Si le coût des technologies a diminué, les tarifs d’accès restent variables. Il faut compter par exemple 0,97 dollars pour une utilisation mensuelle de la téléphonie au Sri Lanka contre plus de 41 dollars aux Pays Bas. Selon le rapport, seul 15% de la population mondiale a les moyens de se payer un accès à l’internet haut débit.
Les dividendes du numériques sont également observés d’une manière disparate. On estime qu’en Chine, le commerce en ligne a permis la création de 10 millions d’emplois dans les magasins en ligne. Toutefois, les TIC n’emploient que 1% de la population active dans les pays en développement, contre 3% à 5% dans les pays de l’OCDE.