L’ancien leader et fondateur du parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi, estime que l’arbitraire est une stratégie assumée et la fermeture politique s’affiche comme un objectif ouvertement revendiqué par le pouvoir.
Dans une contribution publiée jeudi sur sa page Facebook, Saïd Sadi a indiqué que » cette démarche est malheureusement une impasse pour la nation ».
A ce propos, il cite a titre d’exemple les arrestations opérées pour des motifs dignes des régimes de la guerre froide, la justice aliénée, l’entrave faite à l’activité politique y compris dans l’enceinte des locaux des partis ou la mise au pas de la presse.
L’ancien président du RCD estime que
la question de l’organisation et de l’adaptation des méthodes de luttes, bien que « diabolisée pour des raisons d’ambitions mal maitrisées, nous tombe maintenant dessus avec plus d’acuité », ajoutant que » nous sommes mis en demeure de la trancher dans l’urgence ».
Il s’est également interrogé sur la façon de faire face à cette volonté de replonger le pays dans la congélation politique, ainsi que sur la réaction des élites dont il attend qu’elles se hissent à la hauteur des attentes populaires.
Dans ce contexte politique marqué par la suspension des manifestations en raison de la pandémie du coronavirus, Saïd Sadi estime que « ce qui était aisément faisable il y a une année est plus difficile à atteindre aujourd’hui et le même travail sera encore plus ardu à accomplir demain », soulignant que « le deal militarisme-fondamentalisme qui a stérilisé le pays depuis l’indépendance est de nouveau à l’œuvre. »
L’ancien président du RCD estime que si on veut une transition démocratique réussie, le changement radical ne peut s’accommoder du refus de l’adaptation des moyens de lutte et du rejet d’une organisation horizontale transparente.