La New Development Bank (NDB), la banque de développement lancée par les pays membres du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), va accorder des prêts d’un montant global de 2,5 milliards de dollars en 2017, a annoncé le président de cette institution, Kundapur Vaman Kamath, le 16 octobre. «Durant notre deuxième année d’activités, nous allons passer à un palier supérieur», a commenté M. Kamath, cité par l’agence Reuters.
S’exprimant en marge du sommet des BRICS tenu à Gao (Sud-ouest de l’Inde), cet ex- président d’ICICI Bank, la première banque privée indienne, a également estimé qu’il y a de la place pour de nouvelles banques multilatérales comme la NDB et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII) aux côtés des institutions financières bien établies comme la Banque mondiale.
«Les besoins en financements des infrastructures à l’échelle mondiale se chiffrent, à eux seuls, à 1000 à 1500 milliards par an. Réunies, toutes les banques multilatérales ne peuvent mobiliser que 15% de ce montant», a précisé M. Kamath, indiquant que les diverses institutions financières multilatérales devraient coopérer et travailler ensemble au lieu de s’engager dans une compétition.
Basée à Shanghai, la NDB s’est donnée pour objectif de mobiliser les ressources pour les infrastructures et projets de développement dans les BRICS et autres économies émergentes.
La création de cette institution est souvent considérée comme une tentative de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods et de constituer une alternative au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, des institutions très critiquées pour leur incapacité à refléter le poids grandissant des BRICS qui représentent 46% de la population de la planète et 19,8% du PIB mondial.
Source : Agence Ecofin
