Le rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a critiqué, le dimanche 31 mai, le projet de loi de finances complémentaire 2020, qui doit être voté aujourd’hui par l’Assemblée populaire nationale (APN), estimant qu’il risque d’aggraver la situation sociale et financière du pays.
Le RCD estime, dans un communiqué publié dimanche sur sa page Facebook, qu’avec ce texte, l’exécutif « acte le transfert des effets de la crise sur les populations », précisant qu’il « pénalise doublement les citoyens pour permettre au gouvernement de boucler l’exercice budgétaire avec moins de déficit financier ».
Le RCD explique que la baisse de 50% des dépenses de fonctionnement « aura pour première conséquence un manque de ressources pour encadrer les difficultés sociales et de services générées (et/ou) aggravées par la crise sanitofinanciere du covid 19. C’est la principale mesure de baisse des dépenses ».
Évoquant la hausse des prix des carburants, le RCD précise que cette mesure « aura pour effet de générer des augmentations en cascades des produits agricoles, de services et manufacturiers », soulignant que la hausse du SNMG « est largement récupéré ».
« L’instauration d’un impôt sur la fortune ne trompe personne quant à son caractère populiste du moment qu’aucun fichier sérieux n’existe pour taxer les riches », estime le RCD qui indique que « la forte taxation sur les véhicules neufs, en plus de son iniquité, aura peu d’effet avant que le nouveau dispositif d’importation voit le jour ».
Le parti a indiqué que « l’autre grande escroquerie de cette LFC est qu’au lieu de la mise en place d’un plan pour sauver les entreprises et les commerces touchés de plein fouet, le gouvernement se contente de ressasser de simples mesures prises dans l’urgence pour différer le paiement des impôts ».
« On est passé d’un court terme reconduit 20 ans durant à un très court terme enclenché par le nouveau pouvoir de fait. Une situation qui ne peut durer longtemps », a conclu le communiqué.
