La Russie ne diminuera pas sa production de pétrole comme cela a été décidé lors de la réunion d’Alger, c’est ce qu’a déclaré hier, le ministre russe de l’énergie Alexandre Novak, selon l’agence Reuters. Dans le même sillage, le ministre russe, assure que Moscou et l’organisation des pays exportateurs de pétrole,(OPEP), sont en vives discussion pour arriver à fixer les niveaux de production. En outre, Alexandre Novak, affirme que son pays est déterminé à maintenir les nouveaux de sa production pétrolière aux niveaux les plus hauts. Et ce malgré l’accord obtenu à Alger de réduire les niveaux de production à33 millions de barils par jour, nonobstant le fait que la Russie n’est pas membre de l’OPEP est se trouve en position de force, étant l’un des plus grands producteurs hors l’organisation.
Ceci étant, Novak confirme la volonté de la Russie à étudier les propositions de l’OPEP, dans l’optique de prendre des décisions communes pour la stabilisation du marché pétrolier, et se dit prête à entamer des réflexions en octobre et novembre « il reste beaucoup de détails et de points que l’OPEP doit éclaircir » insiste le ministre russe. Et d’ajouter « la Russie va étudier minutieusement toutes les propositions avant de se prononcer, mais cela ne changera rien dans sa position, nous maintiendrons les mêmes niveaux de production, se sont là, les principes fondamentaux pris en considération dés le départ »
Par ailleurs, Novak a fait savoir, que seul un plafonnement de la production sur une période six mois serait à discuter sérieusement A ce titre il faut rappeler que durant 2015 et 2016 la production pétrolière est restée stable au tour de 10,71 et 10,85 millions de baril par jour.
Pour les observateurs, cette première réaction après l’accord de l’OPEP, trouve son explication d’une part, dans la position forte de la Russie sur l’échiquier géopolitique et sa position dans le marché pétrolier. Et d’autre part, la position de l’OPEP qui jusque là avait perdu quelque peu la maitrise du marché, n’étant qu’à 30% de la production mondiale, ont sensiblement contribué à voir émerger l’ambition de la Russie pour une association profonde en matière de prise de décisions et de gestion du marché. Ils considèrent néanmoins, que l’accord d’Alger a réussi à redonner des couleurs aux prix du baril, et consiste un premier pas vers une réelle restructuration du marché. Il s’agira de redistribuer les cartes en prenant en considération les nouvelles positions et enjeux. A ce titre, les prochaines réunions OPEP/non OPEP, auront, selon les experts, la sensible tache de rebâtir l’ossature du nouvel ordre pétrolier mondiale.