L’ancien leader du parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Saïd Sadi a qualifié les mesures prises par l’Etat algérien pour faire face à la crise sanitaire induite par la pandémie du coronavirus de «cosmétiques».
Dans une contribution publiée le mercredi 15 avril 2020 sur sa page Facebook, Saïd Sadi a indiqué que «les mesures cosmétiques annoncées dans la fébrilité générée par cette pandémie n’auront aucun effet durable et performant. Il y a longtemps que le marasme sanitaire était une réalité quotidienne.»
Le fondateur du RCD estime que «plus sensible, la déshérence du secteur de la santé était plus décriée. Cependant, comme dans d’autres domaines, ce naufrage est lié au package d’une régression nationale qui ne peut être traitée par des interventions catégorielles.»
Saïd Sadi a par ailleurs qualifié la gestion par l’Etat algérien de la crise sanitaire d’ «anachronique», soulignant que «dans notre pays, plus que jamais exposé aux impérities d’un système de violence et de prédation, la gestion anachronique perdure dans un amateurisme dont l’indolence, ou, plus exactement, l’inconscience, défie tout entendement.»
L’ancien responsable du RCD a indiqué que le système de santé était «miné depuis longtemps par une formation qui a provoqué une hémorragie dans le corps médical; plus de 15000 praticiens algériens exercent dans la seule région de l’Ile de France.»
Saïd Sadi déplore la guerre des clans qui fait rage et le jeu politique, renvoyant aux spéculations les plus sordides, atteste de l’omnipotence de la police politique, tout en se demandant ce qui restera d’un pays où tant de propositions vertueuses ont été niées, d’opportunités inespérées gaspillées et d’avertissements solennels sévèrement réprimés. «La dérive remonte à loin», a-t-il soutenu.
Il a appelé les Algériens à «accepter les contraintes du confinement et aider les volontaires qui compensent avec abnégation et pragmatisme les défaillances de l’Etat et à mettre à profit «ce confinement pour affiner nos concepts et anticiper des mesures que nul ne peut différer», pour éviter les erreurs du passé.