Les éditeurs des deux sites d’information en ligne censurés la semaine dernière, Maghreb Émergent et Radiom.info, ont riposté ce lundi aux accusations du ministre de la communication, et prévoient de l’ester en justice si c’est nécessaire.
Dans un communiqué rendu public ce lundi soir, les éditeurs de ces deux médias ont indiqué que la censure pratiqué par le gouvernement constitue une « violation de l’article 50 de la constitution qui stipule que « la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne est garantie et ne doit être restreinte par aucune forme de censure préalable ».
Selon la même source, le ministre « n’a rien trouvé de mieux, pour justifier un pur acte de répression de la liberté de la presse, que d’invoquer à posteriori une infraction à la loi sur le financement étranger des médias ». Une accusation qui est qualifié de « grave atteinte à ses équipes, ses actionnaires et ses partenaires commerciaux. Elle est diffamatoire et déshonore son auteur » ont-ils poursuit.
Ainsi, ils ont considéré que « le double préjudice porté à notre média, engagé quotidiennement depuis le début du confinement dans l’élan de solidarité nationale contre l’épidémie du Covid 19, nous contraint à nous défendre, y compris, si nécessaire, à exercer notre droit d’ester en justice le ministre de la communication ». Une action que compte lancé les éditeurs toute en respectant « l’éthique et l’honneur que nous reconnaissent nos centaines de milliers d’auditeurs, de lecteurs, et de fans et de tous ceux qui, condamnant la censure de nos deux médias, les ont rejoint pour nous apporter depuis jeudi leur immense solidarité».
Enfin, les éditeurs de ces deux sites censurés, ont rappelé que les journaux sont édités par la boite « Interface Médias » qui est une société par actions, de droit algérien. Son actionnariat diversifié est « composé des journalistes fondateurs, de collaborateurs et de sociétés algériennes leaders de leurs secteurs économiques ((Emballage, Pharmacie, BTP, Edition, Boisson, Conseil financier). Aucun actionnaire ne détient plus de 19 % du capital action ».
Ils rappellent aussi que Radio M est un prototype encore inabouti de ce que devrait être la nouvelle industrie médiatique digitale génératrice d’emplois à valeur ajoutée, capables d’exporter des services (YouTube) et proposant une nouvelle offre médiatique aux Algériens et à la Diaspora, conforme à la volonté de changement et de transparence exprimée par le peuple algérien depuis le 22 février 2019. La tentative de lui nuire et de la réduire au silence est un combat d’arrière-garde contre la liberté réclamée par les Algériens.